Depuis des mois, à Frontenex en Savoie, les grenouilles de Colette, une habitante de 92 ans, provoquent des tensions avec ses voisins. Désormais, en plus de la gendarmerie et de la mairie, la LPO est intervenue.
À l’âge de 92 ans, Colette se retrouve au milieu d’un conflit de voisinage dans sa commune de Frontenex. En cause, la présence de grenouilles au fond de son jardin, plus précisément dans un bassin qui a, selon Colette, toujours été occupé par des poissons et des grenouilles, a rapporté France Bleu.
Cependant, aujourd’hui, le coassement des grenouilles dérange les voisins. Ces derniers ont par ailleurs rédigé une pétition et ont fait intervenir la gendarmerie pour inciter Colette à enlever les grenouilles. « La nuit, elles coassent constamment, à minuit, à cinq heures du matin, c’est pénible à force », a confié un voisin souhaitant rester anonyme.
Ce bassin a été construit par le mari de Colette il y a 40 ans. Pour elle, la présence des grenouilles n’avait jamais posé problème et leur coassement fait partie des bruits auxquels il faut être tolérant. Elle a notamment expliqué être dérangée par le bruit des enfants qui jouent ou des chiens qui aboient du côté de ses voisins : « Je mets la télé, je ne les entends plus… Je ne leur dis rien », a déclaré Colette.
À ceci près que ces bruits ont lieu en journée et non la nuit. C’est ce que lui reproche un de ces voisins : « La journée, ça ne me dérange pas, mais moi, je travaille, je me lève à 6 heures (…) je suis fatigué d’être réveillé constamment toute la nuit ».
Depuis, l’histoire a pris de l’ampleur. En effet, voyant qu’elle ne réagissait pas aux demandes de ses voisins, les forces de l’ordre lui ont rendu visite et ont indiqué qu’un garde-pêche allait intervenir pour évacuer les grenouilles. Une chose que la famille de Colette a refusée afin de « préserver cet espace naturel ».
Contactée, la LPO est aussi intervenue en envoyant un mail à la mairie de Frontenex pour rappeler la loi. En effet, selon le code de l’environnement : « la destruction, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle et le transport de ces animaux sont interdits ».
Pour tenter de calmer la colère de certains voisins, la LPO a indiqué que les coassements sont provisoires car « les grenouilles sont présentes dans les mares pendant la période de reproduction, qui a lieu entre février et août ».
« Leurs chants devraient donc s’achever prochainement, avec la migration des amphibiens vers les forêts », a conclu la LPO.
Pas sûr que cela aide les voisins de Colette à mieux dormir la nuit. En attendant, il semble que la situation ne changera pas et qu’ils devront composer encore un temps avec les coassements.
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