Les organisateurs de la manifestation interdite contre les « bassines », vendredi dans la Vienne, ont renoncé à manifester vers un site « emblématique de l’agro-industrie », après un incendie déclenché par les forces de l’ordre qui tentaient de les disperser.
Le feu « s’est déclenché dans un champs suite aux sommations des gendarmes et à l’emploi de grenades lacrymogènes », a indiqué la préfecture de la Vienne. Le cortège a alors décidé de faire demi-tour, préférant « se préserver » en vue d’une autre manifestation annoncée samedi sur le port de La Rochelle.
🔥 Un champ agricole, situé à la sortie de la commune de Migné-Auxances (86), prend feu. Selon nos journalistes sur place, le départ du feu serait dû au jet de grenades lacrymogènes, jetés par les forces de l’ordre sur le cortège des militants anti-bassines.#MEGABASSINES pic.twitter.com/LGtVjmTKHt
— France 3 Poitou-Charentes (@F3PoitouChtes) July 19, 2024
Les organisateurs avaient annoncé une action « symbolique » sur un site qu’ils jugent « emblématique de l’agro-industrie », classé Seveso selon la préfecture du département.
Face au quadrillage des lieux par les forces de l’ordre, ils avaient une première fois renoncé à manifester à Saint-Sauvant, où une bassine doit être construite à l’automne, rejoignant finalement l’agglomération de Poitiers à la mi-journée pour pique-niquer dans un parc à Migné-Mauxances.
Un cortège s’élance vers un site sensible
De là, un cortège d’environ 1500 personnes selon les autorités, avec de nombreux visages masqués, avait démarré vers 15h00 en scandant le slogan « no bassaran », sous la surveillance d’un hélicoptère.
« On va marcher vers un site emblématique de l’agro-industrie car c’est ça qu’on veut démanteler. On va tenter un geste symbolique d’expropriation des accapareurs, on va voir jusqu’où on va arriver », a annoncé une militante au micro, citant la coopérative agricole Terrena, dont une filiale est implantée à quelques kilomètres.
Selon la préfecture de la Vienne, les manifestants projetaient de se diriger vers « plusieurs sites sensibles », dont le méthaniseur d’une usine de conditionnement de semences appartenant à Cérience, filiale de Terrena, un site classé Seveso qui emploie 150 salariés à Cissé.
Le procureur de Poitiers a précisé que le secteur sur lequel se trouvent les manifestants « ne faisait pas l’objet d’une interdiction de manifester » mais que « pour autant, cette manifestation n’avait pas été déclarée ».
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