Philippe Monguillot, chauffeur de bus à Bayonne, est mort sous les coups de quatre individus alors qu’il exigeait le port du masque.
Les obsèques de Philippe Monguillot ont débuté sous les applaudissements nourris de la foule ce lundi après-midi dans la cité basque. Plusieurs centaines de personnes massées devant l’église Sainte-Croix ont applaudi au passage du convoi funéraire, peu avant 14H30, réservant aussi une part de leur hommage aux collègues et amis du chauffeur, venus habillés en blanc, brassard noir en guise de deuil.
« On nous a arraché une partie de nous »
Le cercueil de Philippe Monguillot a été porté par six de ses collègues et amis, jusqu’à leurs proches dans l’église. Au début de la messe, retransmise sur écran géant à l’extérieur, un chœur basque a entamé « Agur Jauna », chant traditionnel d’adieu.
« Nous avons passé 27 ans toi et moi, tu laisses un grand vide (…) « , a lancé sa femme Véronique. « On nous a arraché une partie de nous », a confié à son tour la plus jeune de ses filles, Marie, 18 ans.
Une agression « d’une extrême violence »
Ce père de trois filles de 18, 21 et 24 ans avait été victime le 5 juillet d’une agression « d’une extrême violence », roué de coups et grièvement blessé à la tête, alors qu’il voulait contrôler le ticket d’une personne et exigeait le port du masque pour trois autres passagers, selon le parquet de Bayonne.
L’agression de cet homme de 59 ans, mort le 10 juillet après cinq jours de coma, avait causé l’indignation du monde politique, suscité la visite de deux ministres, Transports et Intérieur, tandis que le Premier ministre Jean Castex dénonçait un « crime abject ».
Ses collègues du réseau de transports Chronobus avaient exercé leur droit de retrait pendant plusieurs jours et une marche blanche avait rassemblé le 8 juillet quelque 6 000 personnes.
Réclusion criminelle à perpétuité
C’est dans une HLM du quartier que les quatre suspects ont été arrêtés par les forces de l’ordre. Deux des individus sont poursuivis pour tentative d’homicide volontaire, le troisième pour soustraction de criminel à l’arrestation et aux recherches, et le quatrième pour non-assistance à personne en danger.
L’homme mis en examen pour soustraction de criminel à l’arrestation et aux recherches squattait le logement de son ancienne compagne, décédée il y a quelques mois. Fin 2019, Habitat Sud Atlantique (HSA), l’office HLM de la communauté d’agglomération Pays basque, avait lancé une procédure d’expulsion à son encontre.
Le saviez-vous ?
Epoch Times est un média indépendant, différent des autres organisations médiatiques. Nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre lectorat. Nous n’avons d’autre intention que celle d’informer nos lecteurs et de les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant comme ligne directrice les principes de vérité et de tradition.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.