C’est déchirant d’apprendre des histoires d’enfants qui font face au triste sort d’être négligés et abandonnés par leurs parents à un très jeune âge. Malheureusement, il s’agit là d’une indifférence croissante dans de nombreux pays du monde entier ces derniers temps. Cependant, l’histoire d’un bébé de 2 semaines qui a été rejeté par ses parents à cause d’un problème de peau a une fin encourageante.
La fille de Mamata et Ajay Dode, une agricultrice de Palghar, dans l’État du Maharashtra, est née 2 mois plus tôt que prévu avec une peau incroyablement ridée.
Le nouveau-né, pesant seulement 800 grammes, a reçu un diagnostic de microcéphalie, une pathologie où la circonférence de la tête est plus petite que la normale. Non seulement la taille du nourrisson était anormale, mais aussi un autre aspect de son apparence a attiré l’attention de la nouvelle maman : la peau du bébé était couverte de rides.
Les villageois du Maharashtra, dans l’ouest de l’Inde, ont entendu parler de l’apparence inhabituelle du bébé, certains étaient curieux, mais d’autres se sont enfuis par peur.
Les villageois ont stigmatisé l’anomalie de l’enfant, refusant de la toucher de peur de contracter la maladie. Comme dans beaucoup d’endroits dans le monde, les anomalies et les maladies se heurtent souvent à l’humiliation et à la peur, ce qui conduit au rejet.
La mère, alors âgée de 25 ans, et le père, Ajay, ont été tellement gênés par les réactions des villageois qu’ils ont rejeté leur petite fille, qui est née le 30 mai 2015. Elle aurait été la sœur cadette de leur fille, Payal, alors âgée de 3 ans.
Deuxième chance pour la vie
Tout espoir semblait perdu pour ce précieux nouveau-né, c’est-à-dire jusqu’à ce que la compassion de son grand-père lui donne une chance de vivre. Dilip Dode, alors âgé de 50 ans, est intervenu pour élever sa petite-fille à la place de son fils.
« Ce n’est pas sa faute si elle est née différente et je ne la rejetterai pas pour sa maladie », a dit M. Dode selon Liftable.
Il a ajouté : « C’est vraiment décourageant que même ses parents l’aient rejetée, mais j’irai jusqu’au bout pour la sauver. »
Pour aider sa petite-fille, M. Dode lui a même donné du lait de chèvre à la cuillère.
Cependant, la bienveillance pour le bébé ne s’est pas arrêtée là, car des soins médicaux immédiats étaient nécessaires et il en coûterait jusqu’à 500 000 roupies, soit plus de 6 000 euros. L’hôpital Wadia de Mumbai a accepté de payer la totalité des frais médicaux et a également donné à M. Dode un endroit où rester pendant le traitement.
On croyait que l’affection était causée par un retard de croissance intra-utérin (RCIU), qui fait référence à la faible croissance du fœtus dans l’utérus, souvent attribuable à un manque de nutrition ou d’oxygène. Une mutation chromosomique était également à prendre en compte.
Lorsqu’on lui a posé des questions sur les parents, M. Dode a dit : « Je vais essayer de convaincre ses parents de l’accepter, mais s’ils refusent toujours, je vais l’élever moi-même », a-t-il dit.
En effet, la plupart des gens n’ont pas à faire face à une telle adversité et à un tel rejet à l’âge de 2 semaines ; mais grâce à M. Dode, un homme qui a suivi son cœur, et grâce à la compassion de l’hôpital Wadia, cette petite fille a la chance d’être aimée et acceptée.
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