Un père de famille belge s’est retrouvé poursuivi en justice par la chaîne de fast-food, après avoir publié une vidéo montrant un asticot dans un sachet de frites, a rapporté Sud Info en début de semaine. La vidéo avait été vue près de 130 000 fois en 3 jours.
Le tribunal civil de Liège a examiné mardi l’action introduite par la gérante d’un restaurant Quick de Seraing en Belgique à l’encontre d’un client mécontent. Ce dernier avait dénoncé sur Facebook la découverte d’un asticot dans un sachet de frites. Il s’agissait en fait d’une larve de mite dont la provenance exacte n’a pas pu être déterminée.
Quick attaque le client qui a dénoncé en ligne la présence d’un asticot dans ses frites https://t.co/mkVev6Jjgq
— Sudpresse (@sudpresseonline) 30 octobre 2018
La gérante du fast-food a réclamé un préjudice de 10 000 euros au client.
À la suite de plaintes déposées par des gens qui avaient visionné la vidéo, l’établissement a subi un contrôle sanitaire de l’Afsca, qui s’est avéré favorable. La gérante du fast-food avait aussi demandé à l’auteur de supprimer la vidéo, ce que le client avait fait au bout de trois jours. Mais après la diffusion des images sur Facebook, elle a estimé que cela a causé une perte de 30 à 40 % de son chiffre d’affaires.
Lors de l’audience au tribunal civil de Liège, l’avocate de la gérante a plaidé :« Il s’agit d’un lynchage public destiné à nuire à la réputation du Quick. […] Il s’agit de diffamation lorsque l’auteur ne rapporte pas de la véracité des faits […] Avant de dénoncer une personne, une société ou un commerçant, il faut prendre la peine de vérifier ses propos ».
L’avocat du père de famille client a défendu au contraire qu’il n’a fait qu’user de sa liberté d’expression et qu’il n’a pas commis de faute en donnant une publicité à cet incident. Il a contesté l’importance du préjudice réclamé.
La décision sera mise en délibéré le 27 novembre prochain.
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