Une jeune coiffeuse belge de 24 ans, qui avait ouvert son salon à Liège il y a trois mois, s’est suicidée mardi 17 novembre parce qu’elle avait tout perdu, devenant ainsi une victime collatérale de la crise et du confinement.
Le Premier ministre belge Alexander De Croo a annoncé le 30 octobre un confinement pour une période de six semaines. Pour Alysson, une jeune coiffeuse-barbière de 24 ans, cette annonce était dramatique, comme pour bien d’autres indépendants considérés comme « non essentiels ».
La famille d’Alysson, la barbière qui a mis fin à ses jours à Liège: «Ce qui a mis le feu à cette poudre, c’est d’être considérée ‘non-essentielle’» https://t.co/GihxFZuop5
— LaCapitale.be (@LaCapitale_be) November 17, 2020
Alysson avait décidé de ne pas laisser la crise sanitaire l’empêcher de poursuivre ses rêves d’enfance. Elle s’est lancée en affaires début août. Puis le confinement est arrivé.
Quelques jours avant de mettre fin à ses jours, elle avait confié ses difficultés à la télévision belge RTL : « Ma comptable m’a conseillé d’abandonner le mois dernier, mais j’ai dit non […], car après si peu de temps, on n’annonce pas une faillite comme ça, après avoir mis tout ce qu’on avait dedans. »
Dans une autre entrevue à Sudinfo, la barbière expliquait au bord des larmes : « Je ne sais plus subvenir à mes besoins primaires donc manger, payer mes factures, me chauffer, ça devient très compliqué financièrement. »
« Aucune aide ne lui était accordée, pas même un geste. Ses charges, factures s’accumulaient. Elle ne voyait aucun échappatoire », a indiqué un proche d’Alysson.
« Ce qui est sûr, ce qui a mis l’étincelle à toute cette poudre, c’est d’être considérée comme non essentielle », a expliqué l’oncle de la jeune femme.
Au sujet des aides prévues par le gouvernement fédéral belge, David Clarinval, ministre des Indépendants, n’a pas voulu se prononcer « sur ce cas dont j’ignore tout », a-t-il confié à Sudinfo. Certes, Alysson ne pouvait pas bénéficier du droit passerelle, prévu pour aider les travailleurs indépendants ayant cotisé au moins six mois.
Le ministre pense toutefois qu’elle aurait eu droit à une autre aide, le « double droit passerelle de crise, dû dès qu’une autorité ordonne la fermeture d’un commerce, quel que soit le niveau de pouvoir ».
« La communication est un gros problème », réagit sur RTBF Misha, une travailleuse indépendante du Brabant wallon. « On ne communique pas assez bien les infos, et 75 % des indépendants n’ont toujours pas touché leur droit passerelle, et certains n’ont même pas encore touché leur prime régionale ! »
« Si le gouvernement n’agit pas maintenant, dans l’immédiat, il y aura d’autres Alysson », prévient-elle.« Le travail d’Alysson, c’était sa vie, sa dignité ! Et elle voulait le sauver et se prouver qu’elle pouvait y arriver ! Elle a appelé à l’aide, mais personne ne l’a écoutée et elle a fini par mettre fin à ses jours ! »
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