Les travaux de démolition, qui doivent durer une dizaine de jours, ont démarré le 7 juin dans ce quartier populaire de Marcinelle, une section de Charleroi en Belgique.
Surnommée la « maison de l’horreur », l’une des résidences du criminel belge Marc Dutroux – où il avait séquestré en 1995-96 plusieurs fillettes et jeunes filles – va être démolie à Charleroi (sud) pour laisser place à un mémorial dédié aux victimes de la pédophilie.
Il s’agit de la maison d’où avaient été libérées le 15 août 1996 Sabine et Laetitia, deux adolescentes de 12 et 14 ans que Marc Dutroux avait emmurées vivantes dans une cache.
Le surlendemain, deux fillettes de 8 ans avaient été retrouvées mortes de faim dans une autre résidence de Dutroux, elles avaient auparavant été détenues à Marcinelle. Julie et Mélissa avaient été enlevées en juin 1995, quatorze mois avant la macabre découverte.
Un « jardin-mémorial »
Selon les autorités locales, ce projet de réhabilitation, qui concerne aussi un garage et la maison voisine de celle de Marc Dutroux, prévoit de préserver les caves, conformément au vœu des familles des victimes.
L’objectif est d’ériger d’ici fin 2023 un « jardin-mémorial » à la place de ce pâté de maisons devenu tristement célèbre dans tout le pays.
Baptisé « entre terre et ciel » ce mémorial, planté d’arbres et de fleurs, a été pensé « en concertation avec les parents de Julie et Mélissa, qui souhaitaient cette végétation symbole de vie », a expliqué Sarah Bouderbane, porte-parole du bourgmestre de Charleroi Paul Magnette.
Condamné en 2004 à la prison à perpétuité, Marc Dutroux âgé de 65 ans, a été reconnu coupable d’avoir enlevé, séquestré et violé six fillettes et jeunes femmes en 1995-96. Sabine et Laetitia, retrouvées deux jours après son arrestation, sont les deux seules de ses victimes à avoir survécu.
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