L’ancien complice de Marc Dutroux, libéré sous conditions en Belgique

Par Epoch Times avec AFP
30 septembre 2019 15:52 Mis à jour: 1 octobre 2019 16:54

Lundi, le tribunal d’application des peines a accepté la demande de libération du prisonnier belge Michel Lelièvre, ancien complice de Marc Dutroux incarcéré depuis 1996.

Le 17 septembre dernier au tribunal d’application des peines, Michel Lelièvre  avait demandé d’être libéré de la prison d’Ittre (commune belge à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Bruxelles).

La justice belge a donc accordé, lundi, une libération conditionnelle au complice de Marc Dutroux, qui avait été condamné en 2004 à 25 ans de prison pour sa participation à l’enlèvement et à la séquestration de An, Eefje, Sabine et Laetitia.

Michel Lelièvre, qui avait obtenu des permissions de sortie en 2013, pourra quitter sa cellule de prison uniquement s’il trouve un logement dans un délai de six mois.

« À défaut, le jugement ne sera plus exécutoire et la libération conditionnelle de Monsieur Lelièvre cessera de produire ses effets », a précisé le parquet de Bruxelles dans un communiqué, rappelant qu’il avait émis « un avis défavorable » sur cette mesure.

La décision du tribunal de l’application des peines de Bruxelles lui impose de respecter au total une douzaine de conditions, dont celles d’entreprendre une formation et/ou travailler et d’indemniser les parties civiles, selon la chaîne francophone RTBF.

 

« L’homme à tout faire » de Dutroux

Cet homme, aujourd’hui âgé de 48 ans, avait été arrêté en 1996 en même temps que Marc Dutroux et Michelle Martin, qui était à l’époque la compagne du pédophile. Incarcéré à la prison d’Ittre (centre), il était admissible à la surveillance électronique et à la libération conditionnelle depuis 2005.

Considéré comme « l’homme à tout faire » de Dutroux, Lelièvre avait été condamné pour sa participation à l’enlèvement, en 1995 sur la côte belge, d’An et Eefje. Il s’agit de deux des quatre filles retrouvées mortes un an plus tard dans les propriétés de celui qui est considéré comme un des pires criminels de l’histoire en Belgique.

La cour d’assises d’Arlon en 2004 a aussi considéré que Michel Lelièvre avait aidé Marc Dutroux lors du rapt de Laetitia et Sabine, qui, elles, seront retrouvées vivantes en août 1996, emmurées dans une maison à Charleroi (sud).

Parmi les trois condamnés, Michel Lelièvre est le second à obtenir une mesure de libération conditionnelle. Michelle Martin, condamnée à 30 ans, avait été libérée sous conditions en 2012, suscitant de nombreuses manifestations d’hostilité en Belgique.

Le principal protagoniste du dossier, condamné lui à la réclusion criminelle à perpétuité, est toujours incarcéré à la prison de Nivelles (centre). Une demande d’expertise psychiatrique de Dutroux doit être débattue le 17 octobre, conformément au vœu de ses avocats, qui souhaitent obtenir sa libération conditionnelle d’ici à 2021, à l’échéance de ses 25 ans de prison.

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