Le jugement d’un couple d’éleveurs de bovins de Bastogne dans le sud de la Belgique arrêté à cause de leur « ferme de l’horreur » a été connu mardi 19 février 2019. Il ont tous les deux condamnés à des peines de prison ferme et à des amendes salées, un des jugements les plus sévères obtenus en 25 ans par l’association Animaux en péril, qui s’est constituée partie civile.
Ces deux fermiers ont été condamnés à 16 mois de prison ferme pour Benoît Son, l’exploitant agricole, ainsi qu’à 12 mois de prison ferme pour sa femme Pascale Tabar, sans compter les amendes.
« Avec un montant total qui avoisine les 60 000 euros, la note est donc salée pour le couple de fermiers », explique dans un communiqué de presse Animaux en péril, qui se spécialise dans l’accueil des animaux de ferme saisis pour maltraitance ou négligence grave.
En plus des amendes pénales, des dédommagements au Conseil de l’ordre des vétérinaires, à l’Union professionnelle vétérinaire et à Animaux en péril qui avait accueilli des animaux saisis dans l’exploitation en 2016, le couple Son-Tabar doit en effet payer 32 000 euros comme manque à gagner au préjudice des vétérinaires, pour exercice illégal de la médecine vétérinaire, soit un total d’environ 60 000 euros.
« En 25 ans d’expérience en justice à défendre les animaux maltraités, Animaux en Péril constate que c’est l’un des jugements les plus sévères qu’elle a obtenu », commente Animaux en péril, qui « se dit satisfaite du jugement ».
Toutefois, l’association « aurait souhaité que l’interdiction de détention soit élargie à toutes les espèces et prolongée à vie », un souhait que partagent de nombreux internautes qui ont commenté sa publication. En effet, le couple de fermiers n’a été condamné qu’à une interdiction de détention de bovins pour une période de trois ans, ce qui semble bien peu au vu des actes commis.
La « ferme de l’horreur »
Animaux en péril et une autre association, Le rêve d’Aby, avaient été contactées le 13 décembre 2016 pour prendre en charge des bovins gravement maltraités et en danger de mort.
« L’exploitation comprenait de nombreuses étables dans lesquelles étaient détenus des dizaines de vaches, bœufs, veaux et taureaux dans des conditions sanitaires et de bien-être totalement inacceptables », explique Animaux en péril.
De nombreux avertissements et injonctions de la part des autorités avaient précédé la décision des autorités de confier les animaux les plus faibles aux deux refuges. L’enquête a déterminé que le fermier « pratiquait lui-même les césariennes sur ses vaches et leur coupait les cornes à la disqueuse sans anesthésie ». 520 bovins seraient morts dans l’exploitation pendant les 5 dernières années.
La juge de première instance de Neufchâteau, dans son prononcé, a bien insisté sur le terme de cruauté, et non de négligence, pour qualifier la façon dont ces exploitants agricoles traitaient les animaux.
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