« Elle est belle ma fille, je vous la vends ! » : la plaisanterie d’une maman tourne au cauchemar judiciaire

Par Léonard Plantain
4 juin 2021 21:36 Mis à jour: 4 juin 2021 21:36

Vendredi dernier à Perpignan, à la suite d’une blague mal interprétée, les parents d’un bébé de 4 mois se sont trouvés sous le coup de la justice et séparés de leur enfant après leur arrestation.

Alors qu’une mère de famille avec son bébé dans les bras discutait avec une lointaine connaissance dans la rue, en présence de son mari, celle-ci a lancé pour rire : « Elle est belle ma fille, je vous la vends ! Mais attention, elle n’a pas de prix ! » Une phrase que l’interlocuteur a visiblement prise au premier degré, puisqu’il a immédiatement appelé la police, a rapporté Le Parisien.

En l’espace de quelques instants, les forces de l’ordre sont arrivées et ont arrêté les deux parents. Issus de la communauté des gens du voyage et descendus du nord de la France pour se rendre à un mariage, ils ont été placés en garde à vue et ont été séparés de leur bébé. Jugés en comparution immédiate pour « délaissement d’enfant », ils se battent désormais pour retrouver leur petite fille, placée en pouponnière.

Pour Me Matthieu Vouchet, l’avocat des parents, cette situation est invraisemblable : « C’était une sorte de plaisanterie potache ! Même l’unique témoin, qui a alerté la police, a dit ne pas trop savoir si la jeune femme était sérieuse. Ce dossier est insensé ! »

Au final, le tribunal a relaxé le couple. Cependant, même si les parents sont libres, ils n’ont toujours pas pu retrouver leur enfant. En effet, une seconde procédure, déclenchée par l’ordonnance de placement provisoire, est toujours en cours. « La maman, sujette à l’épilepsie, est dans un état de stress absolu, elle ne demande qu’à revoir son bébé », a indiqué Me Vouchet.

« Cette procédure représente le côté absurde et rigide que peut parfois avoir la justice », a déploré l’avocat. Heureusuement, à la suite de ses requêtes, l’institution a su se montrer humaine : l’audience, initialement prévue le 10 juin, a été avancée à ce jeudi après-midi, a rapporté France 3 Régions. Les parents, qui n’habitent pas la région, ne devraient donc pas être séparés plus longtemps de leur petite fille.

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