Cela ne donne pas une bonne image à un grand parti politique américain lorsqu’on se dirige vers l’une des élections présidentielles les plus importantes de l’histoire des États-Unis, tandis que son principal candidat à la présidence est un socialiste autoproclamé de 77 ans qui a eu une crise cardiaque peu de temps avant de régaler ses partisans avec des histoires sur le soi-disant « bon côté » de certains des dictateurs communistes les plus brutaux du monde.
Pourtant, c’est le cas de Bernie Sanders – premier candidat en lice à l’investiture du Parti démocrate pour l’élection présidentielle américaine de novembre 2020 – qui pourrait devenir un nouveau véritable désastre pour les démocrates qui suivra celui de leur tentative échouée de destituer Donald Trump.
« Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre des représentants et Chuck Schumer, chef de la minorité démocrate au Sénat, entendent constamment les avertissements des alliés par rapport aux pertes des démocrates au Congrès lors des élections en novembre si le parti propose la candidature de Bernie Sanders à la présidence », ont écrit Lisa Lerer et Red J. Epstein dans un récent article du New York Times intitulé « Afin d’arrêter Bernie Sanders, les dirigeants démocrates sont prêts à prendre le risque de faire du tort à leur parti ».
« Des dizaines d’interviews obtenues cette semaine des dirigeants de l’establishment démocrate montrent qu’ils ne sont pas seulement inquiets de la candidature de M. Sanders, mais qu’ils sont également prêts à prendre le risque de faire du tort à l’intérieur de leur parti afin d’empêcher, s’ils en ont l’occasion, sa nomination [comme candidat démocrate « officiel » à la présidence américaine] lors de la convention nationale en juillet. »
Tant pis pour eux s’ils le font, tant pis pour eux s’ils ne le font pas.
Si Sanders remporte l’investiture, il semble bien que les démocrates risquent de perdre de manière décisive aux élections de novembre prochain.
« Je pense que si nous nous présentons sous une bannière socialiste démocratique dans 50 États américains, je pense que nous perdons le Midwest industriel. Je pense que nous perdons 48 États », a déclaré à Fox News Tim Ryan (dém.-Ohio), membre du Congrès.
« Je pense que nous perdons les électeurs des syndicats de la classe ouvrière qui ont négocié leurs soins de santé privés, qui veulent les conserver et ils ne veulent pas être contraints à un système de soins de santé public. On perdra ces électeurs, et je pense que sur d’autres questions aussi. Je pense que ce serait désastreux pour nous », a-t-il poursuivi.
Sur son podcast du 13 février, le journaliste Tim Pool a présenté des informations supplémentaires montrant qu’il est probable que Trump obtienne jusqu’à 520 votes du collège électoral américain si le sénateur Sanders devient son adversaire démocrate officiel à la présidence 2020.
De plus, le fait d’avoir un socialiste en tête de liste changerait l’image de marque de tout le parti. Les démocrates perdraient probablement leur majorité à la Chambre des représentants des États-Unis alors qu’ils verraient les républicains conserver la majorité au Sénat.
Des discussions des moyens d’empêcher Sanders de remporter l’investiture se poursuivent au sein du Comité national démocrate (DNC) à partir du janvier de cette année.
En même temps, selon l’état actuel des choses, Sanders reste en tête des résultats sommaires des primaires démocrates et pourrait potentiellement avoir suffisamment de voix pour obtenir la nomination du parti à la convention de juillet. Toutefois, s’il ne l’emporte qu’à la majorité après le premier tour de scrutin – sans obtenir 50 % des voix – les « super-délégués » démocrates interviendraient pour voter au second tour.
Bien que Sanders bénéficie du soutien d’une base d’électeurs jeunes et dynamiques dans tout le pays, lui et ses politiques socialistes d’extrême gauche sont beaucoup moins appréciés par les démocrates de l’establishment américain. La probabilité que les super-délégués remettent l’investiture à Sanders est presque inexistante.
Le New York Times a rapporté que « seuls 9 des 93 super-délégués interrogés ont déclaré que M. Sanders devrait devenir le candidat sur la seule base d’une pluralité de voix, s’il n’avait pas la majorité ».
Un tel scénario rendrait presque certainement les partisans de Sanders furieux, surtout si l’on considère que les super-délégués ne lui ont pas donné une victoire aux élections du candidat officiel démocrate en 2016 (remportées par Hillary Clinton).
« De plus, si un candidat est nommé par le biais d’une convention négociée, ce serait un désastre pour les démocrates en novembre. Des millions de partisans de Sanders seraient furieux de se voir arracher l’investiture et pourraient faire défection à un parti tiers », a écrit Nathan Robinson dans un article du Guardian.
« Les démocrates pourraient être en mesure d’arrêter Sanders mais, ce faisant, ils détruiraient les perspectives électorales de leur propre parti. »
Adrian Norman est écrivain et commentateur politique.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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