ACTUALITÉS

Besançon : renvoyée des urgences de l’hôpital, une jeune femme fait une fausse couche dans sa baignoire

août 29, 2018 22:25, Last Updated: août 29, 2018 22:25
By

Enceinte de 3 mois, Magdalena Cocatrix a dû expulser son fœtus sans vie chez elle, dans sa baignoire, après avoir été renvoyée de l’hôpital de Besançon où elle s’était précipitée en constatant qu’elle perdait beaucoup de sang.

« Deux violentes douleurs au ventre m’ont réveillée dans la nuit du 16 au 17 août. Elles sont passées et je me suis rendormie », raconte Magdalena à nos confrères du journal L’Est républicain.

« Au petit matin, j’ai constaté que mon lit était trempé de sang. Impossible d’attendre ma prochaine visite de contrôle prévue le 23 août. C’était trop grave. J’ai attendu que l’hémorragie cesse et je me suis rendue, par mes propres moyens, au CHU Minjoz », poursuit la jeune femme.

Après avoir patienté près de 3 heures à l’hôpital de Besançon, à cause d’urgences « plus sérieuses que la sienne », elle finit par passer une échographie dont le résultat révèle que son bébé est décédé.

L’interne lui explique qu’elle a fait une fausse couche et lui prescrit des antidouleurs avant de la renvoyer chez elle sans plus d’informations.

« Le personnel m’a précisé que je pouvais rentrer chez moi et que le fœtus sortirait tout seul petit à petit », explique Magdalena.

Complètement désemparée, la jeune femme se résout finalement à rentrer chez elle :

« J’ai pris le tram et les contractions ont commencé. J’avais atrocement mal. À peine arrivée chez moi, j’ai senti qu’une petite masse était expulsée. Mon pantalon était recouvert de sang. »

« Je me suis enfermée à la salle de bains et me suis dévêtue avant d’aller dans la baignoire vide. J’ai recueilli mon bébé dans les mains. Il mesurait environ 7 cm et était entier, formé. J’ai encore poussé 20 minutes pour rejeter le placenta », raconte Magdalena.

Bouleversé, son compagnon contacte à nouveau le service des urgences de l’hôpital de Besançon, les implorant de venir récupérer le fœtus et de s’occuper de Magdalena, terrifiée à l’idée « d’une infection et d’une hémorragie massive ». Sans succès.

« La personne au bout du fil m’a dit que l’hôpital n’en ferait rien et que nous n’avions qu’à le mettre à la poubelle ! », s’indigne celui qui partage la vie de la jeune femme.

« Comment peut-on dire une chose pareille ? Comment peut-on abandonner une maman en détresse ? »

Le couple se tournera finalement vers son médecin généraliste qui les recevra en urgence et s’occupera de Magdalena en retirant les derniers éléments organiques du bébé encore présents dans son utérus.

Il s’assurera que la jeune femme ne souffre d’aucune complication avant de lui prescrire des médicaments et un suivi médical adapté.

« Pourquoi ne m’ont-ils pas gardée à l’hôpital, proposé une solution pour accélérer le processus ou un curetage, et donné un soutien psychologique ? », s’interroge Magdalena.

« Ils ne m’ont jamais demandé comment je me sentais, ni pendant, ni après. J’ai peur de retomber enceinte et de me retrouver dans la même situation», confie la jeune femme près de 10 jours après cette expérience traumatisante.

Interrogée par nos confrères de L’Est républicain, la direction de l’hôpital de Besançon a botté en touche, refusant de répondre aux questions des journalistes du quotidien à cause « du secret médical ».

Regrettant de ne pas avoir reçu directement le « témoignage douloureux » de Magdalena, l’hôpital de Besançon a invité la jeune femme à « prendre contact avec la direction de l’établissement dès qu’elle le souhaitera. »

Vous avez apprécié cet article ? Partagez-le avec vos amis et laissez-nous un commentaire pour nous donner votre avis. 

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER