Trois adolescents de 16 ans originaires de Leforest dans le Pas-de-Calais ont été jugés, jeudi 6 octobre, devant le tribunal pour enfants de Béthune. Entre le 17 et le 24 février 2021, ils ont tué trente animaux dans des circonstances effroyables.
Deux des tortionnaires étaient poursuivis pour sévices graves, actes de cruauté et dégradations. Ils ont été condamnés à dix-huit mois de prison dont six ferme. Le troisième adolescent a écopé de quatre mois de sursis.
Des actes d’une grande cruauté
Des scènes d’horreur insoutenables, voilà ce à quoi a été confronté le propriétaire des animaux en arrivant chaque matin dans son pré. Le retraité de 88 ans a ainsi fait le décompte mortuaire de ses poules, oies, coqs, chevreaux, âne, poney, sauvagement torturés, pendant huit jours, sans comprendre ce qui leur était arrivé. Il a porté plainte pour sévices graves et actes de cruauté le 24 février.
Les trois adolescents ont été interpellés un mois plus tard, dans la nuit du 24 au 25 mars 2021, rapporte NordLittoral. Les tortionnaires ont reconnu les faits qu’ils ont commis dans leur propre commune de Leforest.
Deux adolescents condamnés à de la prison ferme
L’audience du 6 octobre s’est déroulée à huis clos. Face à la gravité des faits, le parquet a prononcé des réquisitions sévères : interdiction définitive de détention d’un animal, confiscation des animaux détenus, trente mois de prison dont vingt ferme pour les deux principaux mis en cause et six mois ferme pour le troisième adolescent.
Le tribunal a rendu sa décision dans la soirée en prononçant des condamnations plus clémentes. Deux adolescents ont été reconnus coupables d’ « actes de sévices graves, cruauté et dégradations », ils ont été condamnés à dix-huit mois de prison dont douze avec sursis, rapporte 20Minutes. Ils devront par ailleurs répondre à une obligation de travail et de soins psychologiques. Les actes de cruauté n’ont pas été reconnus contre le troisième adolescents. Reconnu coupable de dégradations, il a écopé de quatre mois de prison avec sursis simple.
La SPA et l’association Stéphane-Lamart de défense des droits des animaux se sont constituées parties civiles dans cette affaire. Les trois jeunes gens leur verseront 500 euros de dommages et intérêts. Le propriétaire du pré recevra quant à lui 1500 euros à titre de dommages et intérêts.
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