Béziers : la justice donne 48 heures à la mairie pour retirer la crèche de Noël de la cour d’honneur de l’hôtel de ville

14 décembre 2018 12:11 Mis à jour: 14 décembre 2018 12:14

Le 5 décembre, Christian Pouget – sous-préfet de Béziers – saisissait le tribunal administratif de Montpellier pour demander le retrait de la crèche de Noël installée dans l’enceinte de la mairie biterroise. Une procédure entamée au nom du respect « de la loi de 1905 ». 

La justice administrative a donné raison à la préfecture de l’Hérault qui demandait le déménagement de la crèche de Noël installée dans la cour d’honneur de l’hôtel de ville depuis le 3 décembre, au nom de la loi sur la séparation des églises et de l’État.

Le tribunal administratif a laissé 48 heures à Robert Ménard pour déplacer la crèche « à compter de la notification de l’ordonnance du tribunal ». Une décision assortie d’une « astreinte de 2000 euros par jour de retard ».

Si la justice ne remet pas en question l’installation d’une crèche par la mairie pour les fêtes de Noël, elle condamne le fait qu’elle « demeure dans l’enceinte du bâtiment public qui abrite le siège de la commune » et lui dénie tout « caractère culturel ».

« L’installation d’une telle crèche, à titre temporaire, à l’initiative d’une personne publique, dans un emplacement public, n’est légalement possible que lorsqu’elle présente un caractère culturel, artistique ou festif, sans exprimer la reconnaissance d’un culte ou marquer une préférence religieuse », a expliqué le tribunal.

« Ces condamnations, je les porte comme des décorations à la boutonnière »

Il s’agit d’un nouveau « revers » judiciaire pour le maire de Béziers, déjà condamné trois fois depuis son élection à la tête de la commune en 2014.

Une décision de justice qui ne devrait toutefois pas entamer la détermination de Robert Ménard.

« [La crèche] nous vaut chaque année de terminer devant un tribunal. Mais ces condamnations, je les porte comme des décorations à la boutonnière. Comme un acte de résistance », avait-il déclaré début décembre.

Pour le cofondateur de Reporters sans frontières, il n’est en effet pas question d’abandonner cette tradition :

« Elle fait briller les yeux des enfants et attendrit leurs parents. Elle est un pan de notre histoire, de notre culture, de notre civilisation. Je dirais même de notre âme. »

Anticipant une nouvelle condamnation cette année, l’élu avait toutefois pris le soin d’équiper la crèche de Noël de roulettes :

« Elle se déplacera, si elle a besoin de se déplacer. Et elle continuera à exister », a-t-il expliqué.

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