Justine Braisaz-Bouchet s’est offert sa cinquième victoire de la saison en Coupe du monde de biathlon en remportant le sprint vendredi à Soldier Hollow (Utah), aux Etats-Unis, trois semaines après l’or mondial conquis en mass start.
Ce nouveau succès permet à « JBB » de se replacer dans la course au gros globe de cristal: à désormais quatre courses individuelles de la fin de l’hiver, elle grimpe au deuxième rang au classement général de la Coupe du monde, à 89 points – l’équivalent d’une victoire – de Tandrevold (845 points contre 934) et 29 points devant l’Italienne Lisa Vittozzi.
Avec un 9 sur 10 au tir, Braisaz-Bouchet s’est imposée avec 13 sec 4/10e d’avance sur la Norvégienne Ingrid Tandrevold et 19 sec 2/10e sur une autre Française, Lou Jeanmonnot, elles deux auteures d’un sans-faute face aux cibles. Comme Vittozzi, au pied du podium, à 29 sec 1/10e.
C’est la septième fois depuis le début de la saison que deux Bleues partagent un podium individuel en Coupe du monde.
« C’était une course très exigeante sur une neige de printemps, une course de combattante, c’était facile de passer à côté, j’ai réussi à tirer mon épingle du jeu en ayant une bonne gestion. J’étais pleine d’incertitude en arrivant sur le pas de tir (debout), mais (je suis restée) dans l’action », a expliqué la lauréate du jour au micro de la chaîne L’Equipe.
Braisaz-Bouchet va ainsi prendre en pole position le départ de la poursuite dimanche, avec les écarts hérités du sprint.
La championne olympique 2022 de la mass start poursuit son excellent hiver
En attendant, la championne olympique 2022 de la mass start poursuit son excellent hiver de retour de maternité. Avec le sprint dominé vendredi, elle compile son cinquième succès de la saison en Coupe du monde, plus que tout au long de sa carrière avant cet hiver (4).
Elle avait refermé 2023 sur un étincelant triplé sprint-poursuite-mass start dans les montagnes suisses de Lenzerheide (Suisse) avant d’ouvrir 2024 avec une quatrième victoire consécutive à Oberhof (Allemagne).
Elle y a ajouté une première médaille d’or mondiale individuelle, en mass start, et deux titres mondiaux partagés, en relais féminin et relais mixte, le mois dernier à Nove Mesto (République tchèque).
Julia Simon, tenante du gros globe de cristal, s’est elle classée septième du sprint, à 1 min 15 sec 2/10e de Braisaz-Bouchet, pénalisée par trois cibles manquées au tir debout. Un résultat qui la fait reculer au quatrième rang au classement général (avec 798 pts).
« C’est un très mauvais tir, je n’ai pas trop d’explications », s’est-elle interrogée. « Je me sentais fébrile sur mon tapis, c’est dommage, c’était correct en ski, ça aurait pu faire une course bien meilleure. »
Dans la bataille pour le gros globe, « Ingrid (Tandrevold) a clairement les cartes en mains, elle a une avance assez confortable, et elle a montré qu’elle était encore présente aujourd’hui (vendredi) », a estimé Simon. « J’étais en embuscade jusqu’à maintenant, si jamais il y avait des erreurs (devant), mais c’est moi qui en ai fait. »
A l’approche de l’épilogue de la saison, elles sont trois Françaises à figurer dans le top 5 du classement général: outre Braisaz-Bouchet (2e) et Simon (4e), Jeanmonnot occupe la cinquième place, avec 738 points.
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