L’équipe de France féminine de biathlon, deuxième du dernier relais de la saison à Oestersund (Suède) samedi malgré l’absence de Julia Simon ménagée, a remporté le petit globe de cristal de la discipline, une première depuis onze ans.
En pole position dans la course au gros globe qui récompense la meilleure biathlète de l’hiver, Simon économise ses forces à la veille de la mass start de dimanche et en vue des trois dernières courses de la saison la semaine suivante à Oslo.
Même sans elle, Lou Jeanmonnot, Chloé Chevalier, Caroline Colombo et Anaïs Chevalier-Bouchet, qui ont eu recours à sept balles de pioche, ont pris la deuxième place à Oestersund. Elles ont terminé à quinze secondes de la Norvège menée par Marte Olsbu Roeiseland (4 pioches), et douze secondes devant l’Allemagne de Denise Herrmann-Wick (7 pioches).
L’équipe de France féminine, victorieuse de deux des cinq relais de l’hiver (hors Mondiaux) et montée sur un troisième podium samedi, totalise 345 points au classement de la spécialité et devance la Norvège (325 points) et la Suède (321 points).
Biathlon : l’équipe de France féminine 2e du relais à Oestersund et victorieuse du petit globe https://t.co/KQRFO9WQOj pic.twitter.com/d09FgAn0lX
— SudOuest Sport (@SudOuest_Sport) March 11, 2023
Une première depuis 11 ans
Les Bleues n’avaient plus remporté le petit globe du relais depuis 2012, à l’époque de Marie Dorin et Marie-Laure Brunet.
« Ça récompense le travail de toute l’équipe, ça me touche, ça me fait plaisir », a expliqué Chloé Chevalier au micro de la chaîne L’Equipe pour expliquer ses quelques larmes versées.
Ce trophée illustre, au-delà du relais, la belle forme collective dont elles ont fait preuve tout au long de la saison – même en l’absence de la championne olympique de la mass start Justine Braisaz, en pause maternité.
Au total, les Françaises sont montées sur quinze podiums individuels (hors Mondiaux). Le tout avec quatre biathlètes différentes, Simon le plus souvent (9), mais aussi Anaïs Chevalier-Bouchet (4), sa soeur Chloé (1), et Lou Jeanmonnot (1).
« Cette année, c’est la première fois que je vois une équipe aussi dense, c’est chouette », témoigne Anaïs Chevalier-Bouchet, la plus expérimentée d’entre elles, à 30 ans.
Le couac de l’hiver est néanmoins intervenu au pire moment, aux Mondiaux d’Oberhof (Allemagne) en février, où les Bleues ont terminé au pied du podium.
Norvège, France, Allemagne: le relais masculin s’est achevé sur le même podium que la course féminine plus tôt dans la journée.
Moins de réussite pour les garçons
L’élite du circuit masculin ayant été décimée par une épidémie de Covid-19, Johannes Boe et son frère Tarjei en tête, ainsi qu’un autre Norvégien, Sturla Laegreid, le Suédois Sebastian Samuelsson et Quentin Fillon Maillet, la course s’annonçait ouverte, comme l’individuel deux jours plus tôt.
C’est quand même la Norvège, avec un quatuor inédit (Stroemsheim, Soerum, Dale et Christiansen), qui s’est imposée (7 pioches), comme lors des quatre premiers relais masculins de l’hiver en Coupe du monde.
Avec Oscar Lombardot, Antonin Guigonnat, Eric Perrot et Fabien Claude, les Bleus étaient à la lutte pour la victoire au dernier tir debout, mais le tour de pénalité effectué par Claude leur a fait perdre toute chance. Ils ont terminé à 22 sec (1 tour et 8 pioches) des Norvégiens, et quinze secondes devant les Allemands (1 tour et 10 pioches).
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