L’équipe de France de biathlon a lancé mercredi de la meilleure des façons ses Championnats du monde à Nove Mesto (République tchèque), avec de l’or autour du cou en relais mixte, un succès devant la Norvège qui va rassurer l’ensemble du collectif.
Dans cette épreuve qui a fait son apparition au programme olympique en 2014, les Français décrochent leur premier titre mondial depuis 2016 et leur premier titre en grand championnat depuis 2018 et le sacre olympique à Pyeongchang.
Un terme à la domination des Norvégiens
Ils mettent un terme à la domination des Norvégiens qui avaient remporté les cinq derniers titres en relais mixte (quatre aux Mondiaux et un aux Jeux olympiques en 2022 à Pékin). La Suède complète le podium du jour.
Dernier rescapé du relais sacré aux Mondiaux 2016 à Oslo (à l’époque avec Martin Fourcade, Marie Dorin Habert et Anaïs Bescond), Quentin Fillon Maillet a partagé cette fois-ci la Marseillaise avec Éric Perrot, Justine Braisaz-Bouchet et Julia Simon.
Sous une pluie battante du début à la fin, par une température autour de six degrés, la course a donné lieu à un mano à mano à distance entre la France et la Norvège, les deux nations dominantes cet hiver.
Le relais français a été idéalement mis sur les rails par Éric Perrot, qui s’est fait une grosse frayeur sur son premier tir avec trois pioches, avant de blanchir les cinq cibles sans pioche sur le tir debout.
Éric Perrot puis Quentin Fillon Maillet se sont permis le luxe de reléguer la Norvège des frères Tarjei et Johannes Boe à une vingtaine de secondes après les deux premiers relais, en deuxième position derrière l’Allemagne qui a craqué en fin de course.
« Je remercie Justine d’avoir fait cet anneau de pénalité »
La grosse alerte est venue de Justine Braisaz-Bouchet, contrainte de visiter l’anneau de pénalité après ses quatre fautes sur le tir couché. « Ça fait partie du biathlon. C’est le biathlon qu’on aime, avec des rebondissements. Si on avait tous fait 100% on aurait eu une minute et demie d’avance et la course aurait été moins fun qu’aujourd’hui », a plaisanté « QFM ». « Je remercie Justine d’avoir fait cet anneau de pénalité », a-t-il ajouté avec le sourire.
L’actuelle n°2 mondiale est la biathlète la plus rapide sur les skis et a pu passer le relais à Julia Simon avec un petit matelas d’avance sur la Norvège. « J’avais la tête en ligne de mire et j’ai réussi à gérer mes émotions sur la piste, et retrouver mon objectif en arrivant sur le tir debout, qui était presque parfait. Dès le début, j’ai senti que ça fonctionnait bien sur les skis », a expliqué « JBB » après la course.
« Justine m’a passé le relais dans les bonnes dispositions. Je me sentais très bien sur le pas de tir, concentrée. C’était l’objectif du jour. J’ai fait du très beau biathlon, et ce n’est pas loin d’être une de mes courses de référence », s’est réjouie Julia Simon. Elle a fait parler ses qualités de tireuse avec un sans faute, et un rythme impressionnant sur le tir debout, sa spécialité, en blanchissant ses cinq cibles en moins de 20 secondes. Derrière le pas de tir, Éric Perrot ne tenait plus en place et est venu assister aux deux passages de Julia Simon, à genoux dans la neige.
Cette victoire confirme la grande forme de « JBB » et de Julia Simon cet hiver. Deuxième et quatrième mondiales, elles font partie des favorites pour les titres individuels qui seront en jeu au coeur des Monts de Bohème-Moravie, les deux premiers en sprint (vendredi) et en poursuite (dimanche).
Ce succès pourrait aussi offrir un déclic pour les Français, qui ne sont pas encore montés cette saison sur le podium en individuel, tout en tournant autour. « Ça met du baume au coeur et une grosse envie à tout le monde pour la suite », a apprécié Simon Fourcade, entraîneur de l’équipe de France masculine.
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