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Lou Jeanmonnot : « voir si j’ai les clés » mentales pour le gros globe de cristal

décembre 5, 2024 7:09, Last Updated: décembre 5, 2024 7:09
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« Voir si j’ai les clés et les capacités mentalement » pour viser le gros globe de cristal de n°1 mondiale, « c’est le challenge de l’année », explique Lou Jeanmonnot, victorieuse de la première course individuelle de la saison de Coupe du monde de biathlon à Kontiolahti (Finlande) mercredi.

Vous vivez un début de saison idéal avec cette victoire d’entrée…

Lou Jeanmonnot : « Complètement. J’avais vraiment à coeur de faire une belle course, pleine, maline sur les skis, un beau tir. Je savais que je pouvais faire quelque chose de bien, mais c’est toujours difficile de savoir à quoi notre bien correspond: un top 10, un top 6, la ‘gagne’ ? Voir que je suis dans les clous et que je vais pouvoir me battre (avec les meilleures) cet hiver, c’est le soulagement du début de saison. C’est cool de se sentir à ce niveau-là de performance. »

Vous aviez déjà connu un excellent début de saison il y a un an, mais vous avez changé de statut depuis…

« J’ai beaucoup plus de pression médiatique. La question du (gros) globe (de cristal), on me la pose en permanence. Il y a le fait d’être beaucoup plus suivie par des caméras. Ce sont des petites choses auxquelles j’ai eu la chance de m’habituer progressivement l’an dernier. »

Est-ce d’autant plus satisfaisant de répondre présent que vous vous savez attendue ?

« C’est vraiment un soulagement. Ça parait presque péjoratif mais je suis soulagée de voir que je suis dans les clous. Tous les entraînements étaient plus difficiles (pendant la préparation estivale par rapport à la précédente, ndlr), j’ai eu beaucoup moins de facilité à récupérer. C’est pour ça que j’étais très stressée à l’idée de commencer cette saison parce que je ne savais pas à quel point ça pouvait impacter mes performances de l’hiver. La confirmation du résultat, ça fait toujours du bien. »

Le gros globe de cristal de n°1 mondiale, est-ce votre objectif assumé de la saison ?

« Je suis capable de le jouer physiquement (après avoir terminé n°2 mondiale l’hiver dernier). De là à dire que je suis capable de le jouer mentalement, je n’en sais rien… Je ne suis pas capable de dire si je suis capable de le jouer mentalement, mais en tout cas, c’est ce que je recherche. Ça se fait étape par étape. J’en suis à un stade plutôt avancé dans la quête, mais je ne suis pas capable de dire si j’ai les armes mentales pour le gagner en fin de saison. Pour l’instant, j’ai envie de voir si je suis capable de garder le maillot jaune (de leader de la Coupe du monde) pendant plusieurs courses d’affilée et gérer ce stress. »

Vous sentez-vous davantage que la saison passée les épaules pour porter ce maillot jaune ?

« Sur le plan mental, la gestion du maillot jaune, ça ne se fait pas du jour au lendemain. Je m’attends à faire des petites erreurs. Je ne sais pas à quel point j’arriverai à les lisser, à quel point je suis capable de limiter les dégâts. C’est tout l’enjeu de cette saison. C’est ce qui est stressant et intéressant. Ça va être une bataille mentale contre moi-même. Voir si j’ai les clés et les capacités de le jouer mentalement, c’est le challenge de l’année. »

Propos recueillis par Elodie SOINARD.

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