Une antisèche qui donne au président américain Joe Biden des instructions précises sur la façon de se comporter a été photographiée lors d’une conférence le 23 juin.
Lors d’une réunion tenue à la Maison Blanche avec des dirigeants de l’industrie éolienne, le président, âgé de 79 ans, a involontairement brandi les notes pré‑écrites de son équipe, intitulées « Offshore Wind Drop‑By Sequence of Events » [Évolution de l’éolien en mer ‑ Série d’événements marquants]. La fiche rédigée contenait une liste de points à respecter. Pour commencer, Biden devait « entrer dans la salle Roosevelt et saluer les participants ».
Instruction suivante : « Prenez place. »
Le président devait également faire des commentaires pendant deux minutes après l’arrivée des journalistes, conformément aux consignes figurant sur l’antisèche, et poser une question à Liz Shuler, présidente de l’AFL‑CIO, qui s’est jointe aux participants en visioconférence, après le départ de la presse. Ignorant les consignes, Biden a parlé pendant plus de sept minutes.
L’antisèche finissait par « remerciez les participants » et « partez ».
Ce n’est pas la première fois que le 46e président montre par inadvertance son antisèche aux journalistes et aux photographes. En juillet dernier, un assistant a demandé à Biden de retirer une tache présente sur son menton par l’intermédiaire d’un petit message rédigé à la main, lors d’un événement retransmis en direct à la Maison Blanche.
En mars, le président a été surpris avec une antisèche contenant des questions difficiles et des réponses potentielles concernant Vladimir Poutine, après avoir déclaré en Pologne que le dirigeant russe « ne pouvait pas rester au pouvoir », ce qui a semé la confusion quant à la volonté des États‑Unis de renverser le régime russe. Il a également confondu l’Iran et l’Ukraine lors de son premier discours sur l’état de l’Union, au moment où la Russie a envahi l’Ukraine.
Les nombreuses gaffes de Biden depuis sa prise de fonction ont attiré les critiques des républicains et suscité des soupçons quant à son état mental. Près de 40 parlementaires républicains ont demandé dans une lettre adressée en février que le président se soumette à un test cognitif, ce qui est au‑delà « d’une question partisane », en suivant l’exemple de l’ancien président Donald Trump.
L’attachée de presse de la Maison Blanche, Karine Jean‑Pierre, s’est toutefois moquée de cette question lors d’une interview sur CNN réalisée au début du mois, interrogée sur les capacités physiques et mentales de Biden.
« Vous me posez cette question ? Mon Dieu », a répondu Mme Jean‑Pierre. « C’est le président des États‑Unis. … Ce n’est pas une question que nous devons poser. »
En novembre dernier, lorsque Biden a passé un examen physique et une coloscopie, son médecin Kevin O’Connor a déclaré que le président « restait apte au service ». Il n’a pas précisé si Biden avait été soumis à un examen cognitif.
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