Joe Biden a annoncé mardi une nouvelle salve de mesures réglementaires censées limiter la circulation des armes à feu, dont la portée ne sera que limitée en l’absence d’une loi fédérale, une perspective très improbable à l’heure qu’il est.
Le président américain doit exposer ces mesures plus tard dans la journée à Monterey Park (Californie), une localité endeuillée en début d’année par une fusillade qui a fait 11 victimes dans la communauté asiatique.
Les mesures annoncées mardi doivent, notamment, renforcer la vérification des antécédents pour les achats d’armes à feu – même si le principe d’une vérification universelle ne peut être imposé que par une législation fédérale, a rappelé la Maison Blanche dans un communiqué.
Le démocrate de 80 ans veut aussi encourager le recours au signalement (« red flag ») d’individus potentiellement violents, que la justice peut alors priver d’armes à feu, et faire face à l’explosion, +250% entre 2018 et 2022, du nombre d’armes déclarées comme « volées » ou « perdues » pendant leur transport entre marchands. Joe Biden veut aussi renforcer la pression sur le puissant secteur des armes à feu, en signalant les vendeurs ayant violé les règles fédérales. Il « encourage » par ailleurs l’agence fédérale du commerce, un organisme indépendant, à publier un rapport sur la vente et la promotion d’armes à feu auprès des mineurs.
Une loi fédérale improbable
Le président américain sait toutefois qu’il ne peut pas faire grand-chose face aux multiples fusillades, dont seulement les plus sanglantes donnent désormais lieu à une couverture médiatique.
Ce sont en effet les États qui sont compétents en matière d’achat, de propriété et de port d’armes à feu. Seule une loi fédérale pourrait s’imposer à eux, par exemple pour interdire les fusils d’assaut, comme le réclame Joe Biden. Cela semble très improbable avec l’une des deux chambres du Congrès désormais aux mains des républicains, farouches partisans du droit constitutionnel à posséder une arme.
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