Le président Joe Biden était en route mercredi 23 mars pour l’Europe, où il s’efforcera de renforcer l’unité des Occidentaux et d’alourdir les sanctions contre la Russie, qui tente, en envahissant l’Ukraine, de bouleverser l’équilibre des forces de l’après-Guerre froide.
C’est un marathon diplomatique qui attend Joe Biden, soucieux d’afficher sa fermeté face au président russe Vladimir Poutine, mais aussi de tenir sa promesse de redonner aux alliés des Etats-Unis leur lustre.
Véritable marathon en Europe du président américain
« Ces derniers mois, l’Occident a été uni. Le président va en Europe pour s’assurer que nous restions unis » et pour « envoyer le message fort que nous sommes préparés et engagés pour aussi longtemps qu’il le faudra », a souligné mardi Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale du président américain.
Jeudi 24 mars, en une seule journée, il participera à Bruxelles à trois sommets internationaux : de l’Otan, du G7 et de l’Union européenne.
« Cette guerre ne va pas s’arrêter facilement ni rapidement »
Il n’en faut pas moins pour, symboliquement, mener au-delà de l’Ukraine, le grand combat des forces démocratiques contre l’autoritarisme.
Car « cette guerre ne va pas s’arrêter facilement ni rapidement », a averti Jake Sullivan.
Interrogé par des journalistes alors qu’il quittait la Maison Blanche mercredi sur le risque d’une attaque russe à l’arme chimique en Ukraine, le président Biden a jugé qu’il s’agissait d’une « menace crédible ».
Au bout de presque un mois de conflit, les forces russes ne contrôlaient mercredi ni la capitale Kiev, ni la grande ville portuaire stratégique de Marioupol, dans le sud, mais poursuivaient d’intenses bombardements sur plusieurs villes.
Renforcement des sanctions existantes par l’ensemble des États
Joe Biden, à l’occasion de son déplacement en Europe, se joindra donc « à nos alliés pour imposer de nouvelles sanctions à la Russie et renforcer les sanctions existantes », afin d’éviter que Moscou ne les contourne, a dit Jake Sullivan.
Le président américain va aussi « travailler avec les alliés sur des ajustements de long terme » concernant la présence de l’Otan en Europe de l’Est, a poursuivi le conseiller à la sécurité nationale.
Il annoncera par ailleurs « une action commune pour renforcer la sécurité énergétique de l’Europe » et dévoiler « des contributions supplémentaires américaines » pour les actions humanitaires en Ukraine et pour l’accueil des millions d’Ukrainiens ayant fui la guerre, a signalé son conseiller.
Vendredi et samedi 26 mars, Joe Biden se rendra en Pologne, pays allié au sein de l’Otan, et aussi première destination pour la majorité des millions d’Ukrainiens fuyant la guerre.
A son programme : une rencontre avec des militaires américains, dont les détails ne sont pas encore connus, un engagement en lien avec l’accueil des réfugiés et une rencontre avec le président polonais Andrzej Duda.
Pour les États-Unis le plus dur est sans doute à venir
Après le choc, presque la sidération, qui a suivi le début de l’invasion le 24 février, la Maison Blanche sait que le plus dur est sans doute à venir.
D’abord pour l’Ukraine : Joe Biden a encore dit lundi qu’il était selon lui « clair » que le président russe Vladimir Poutine envisageait d’utiliser des armes chimiques et biologiques.
Joe Biden a dit et répété qu’une confrontation militaire directe avec la Russie, par exemple au travers d’une zone d’interdiction de survol, était exclue.
Un autre objectif du président américain est de s’assurer, comme l’a promis mardi Jake Sullivan, que les Occidentaux parlent « d’une même voix » face à la Chine.
Washington a déjà averti que Pékin s’exposerait à des représailles en cas de livraisons d’équipement militaire à la Russie. Jusqu’ici, les États-Unis n’ont toutefois rien vu de tel, a assuré mardi 22 mars le conseiller à la sécurité nationale.
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