La maison de mode italienne Armani s’est engagée à bannir la laine angora de ses collections à partir de la saison automne-hiver 2022/2023, allongeant ainsi la liste des matières proscrites dans le cadre de sa politique à l’égard du bien-être animal.
« Je suis heureux d’annoncer » la suppression « de la laine angora de toutes les collections du groupe », signe de son engagement en faveur de « la protection de la nature », a déclaré mercredi le styliste Giorgio Armani dans un communiqué.
Chez Armani, « le pourcentage de vêtements contenant de la laine angora est très faible et nous prévoyons de les remplacer par des matières (répondant) aux normes les plus strictes en matière de bien-être animal », a précisé une porte-parole du groupe.
Georgio Armani avait annoncé en 2016 renoncer à toute forme de fourrure animale dans ses collections, assurant qu’il existait désormais des alternatives valides à ces « pratiques cruelles ».
Les poils arrachés sur des bêtes vivantes
La griffe italienne emboîte ainsi le pas à d’autres groupes du secteur de la mode comme Gucci, Zara, Burberry ou encore H&M qui entendaient ainsi se démarquer de pratiques impliquant de la maltraitance animale.
L’organisation de défense des droits des animaux Peta avait appelé dès 2013 au boycott des produits fabriqués à partir de fourrure de lapin angora –vidéo à l’appui (âmes sensibles s’abstenir, ndrl), accusant les élevages chinois d’arracher les poils sur les bêtes vivantes.
« La plupart des lapins utilisés pour l’angora sont étirés sur des planches, fermement maintenus en place, les membres ligotés, et leurs poils leurs sont arrachés tandis qu’ils hurlent de douleur. D’autres sont attachés et suspendus avant que leur fourrure soit tondue, et leur peau délicate peut être coupée et entaillée par les outils tranchants utilisés lorsqu’ils luttent désespérément pour s’échapper. Ils subissent généralement cette agonie tous les trois mois », révèle l’association lors d’une enquête sur son site.
Selon Peta, 90% de la fourrure angora du monde vient de Chine. La laine angora est réputée pour sa texture soyeuse et légère.
La laine angora chinoise, à des années lumière du savoir-faire artisanal français
Près d’Amiens, un couple d’éleveurs de lapins angora, forts d’un savoir-faire séculaire et d’un goût prononcé pour la haute qualité française, produit de la laine angora dans le plus grand respect des animaux. « C’est l’un des plus beaux artisanats que la nature permet de proposer, quand l’Homme sait en tirer la quintessence avec respect et humilité », expliquent-ils sur leur site.
La récolte du poil a lieu entre le 100e et le 120e jour. Les lapins sont toilettés 3 à 4 fois par an. « Il faut attendre le déclenchement naturel de la mue pour agir et ne pas forcer la nature ». Les poils se détachent alors d’eux-mêmes et en aucun cas le poil n’est arraché. Cette technique est montrée dans leur boutique dans cette vidéo.
« Nous récoltons soigneusement la toison à la main par peignage avec les doigts, en faisant glisser les poils morts entre les poils vivants. C’est un processus plus long, mais c’est important pour ne pas que nos adorables boules de poils aient la sensation qu’on leur tire sur la peau », détaille le couple qui accueille les visiteurs avec grand plaisir dans leur petite ferme familiale.
L’élevage du Terrier du Lapin blanc est à l’échelle de leur capacité de travail, loin du rendement industriel comme cela peut se faire en Chine, en Nouvelle-Zélande ou en Australie par exemple.
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