Charles de Gaulle, 2020 année anniversaire. Cette année singulière commémore sa naissance, sa disparition et l’Appel du 18 juin 1940. Le nom du Général suffit à évoquer les pages les plus douloureuses et les plus glorieuses de l’histoire de France. Baptisé en l’honneur du chef de la France Libre par le Président Chirac, le premier porte-avions français à propulsion nucléaire est lancé en 2001. Le Charles-de-Gaulle est le plus grand navire de guerre européen, l’une des fiertés de la technologie de défense française.
Capable de projeter un groupe aérien de 40 appareils, dont au moins 30 chasseurs Rafale lourdement armés, des avions de reconnaissance et des hélicoptères, ce bâtiment est un instrument de souveraineté irremplaçable pour la France. Long de 262 mètres, large de 64 mètres et d’une hauteur de 75 mètres, il représente l’équivalent d’un immeuble de 25 étages. Avec un déplacement de 42 500 tonnes, ce fleuron de la technologie française sorti des chantiers navals de Brest est capable d’embarquer plus de 1 900 marins à son bord et 800 militaires en transport de troupes. Ses qualités militaires en font un outil très efficace particulièrement bien adapté à la réalisation de missions d’intervention complexes dans la profondeur des lignes ennemies. Au cours de cette décennie encore, malgré la mise en service des deux nouveaux porte-avions britanniques HMS Queen Elizabeth et HMS Prince of Wales, le CDG restera jusqu’à son remplacement programmé vers 2040, le principal outil de déploiement maritime européen.
Le virus du PCC, un ennemi invisible
Après sa mise à la mer à Brest, le porte-avions français Charles-de-Gaulle fut baptisé par le Président Chirac en hommage à celui qui, ayant une certaine idée de la France, a dit « non » à l’occupation de son pays par l’Allemagne nazie, se levant depuis Londres pour incarner la résistance face au gouvernement de collaboration mis en place par l’occupant. Le bâtiment s’est illustré lors de plusieurs opérations militaires en Afghanistan ou en Libye. Mais de retour de mission en avril après une brève escale dans son port de naissance en Bretagne, il dut faire face aux attaques d’un ennemi invisible. Selon le quotidien Le Monde, 1 081 sur 1 760 marins du porte-avions français et de son escorteur Chevalier Paul furent testés positifs au virus du PCC (Parti communiste chinois).
Étrange destin que celui de ce porte-avions infecté par le virus du PCC, baptisé du nom de celui qui après avoir été le libérateur de la France occupée par l’Allemagne hitlérienne en 1944, fut le premier à reconnaître en 1964 l’une des plus sanglantes dictatures de l’histoire humaine, abandonnant à son sort le peuple taïwanais levé contre la tyrannie communiste chinoise.
L’ensemble de l’équipage du Charles-de-Gaulle étant compromis par le virus du PCC, le bâtiment fit route rapidement vers son port d’attache de Toulon pour débarquer et soigner son personnel puis faire l’objet d’une décontamination complète par les spécialistes du 2e Régiment de Dragons et ceux du Bataillon des marins-pompiers de Marseille. Le ministère de la Défense, interdit par la fulgurance de l’épidémie, a redoublé d’efforts dans la recherche du patient zéro et des responsables.
Selon l’Agence Régionale de la Santé, le premier cas de virus du PCC identifié en Bretagne provient bien de la région brestoise, un homme de 72 ans, n’ayant jamais eu de contact direct avec la Chine, a été transféré en février en réanimation dans les services du CHRU de Brest. Cependant, comment autant de marins français ont-ils pu être contaminés par le virus du PCC au point de transformer le porte-avions en cluster, au moment où le PCC célébrait le 70e anniversaire de la création de sa marine devenue un des instruments de son hégémonie mondiale.
Le quotidien Le Parisien rapporte que l’amiral Alain Coldefy, ancien commandant de porte-avions, pointe vers l’escale brestoise du Charles-de-Gaulle. « Cette contamination est vraisemblablement arrivée de l’extérieur puisque le porte-avions et toute la force étaient partis mi-janvier […] et rien ne s’est passé pendant toute cette période, avance-t-il. Brest, c’est un endroit où il y a de nombreuses familles. » Maintenue pour des nécessités logistiques, l’escale a conduit des centaines de marins à descendre à terre pour y rencontrer leurs proches, et une relève d’une cinquantaine de personnes serait montée à bord. La France n’étant pas encore entrée en confinement pendant la durée de l’escale du 12 au 16 mars, les précautions applicables ont été celles qui prévalaient à l’époque.
Brest, ville stratégique
Mais pourquoi cette région de France aurait-elle été particulièrement touchée, alors que les régions françaises du littoral atlantique ont été dans l’ensemble relativement épargnées par la pandémie. Existe-t-il des liens particuliers entre Brest et la Chine que cette contagion permettrait de mettre à jour ?
Avec ses 140 000 habitants, Brest n’est que la seconde agglomération de Bretagne et la 25e commune de France, c’est à l’échelle de la Chine une modeste bourgade. La rade de Brest est un vaste bassin de 150 km² ouvert à l’ouest sur la mer d’Iroise par un goulet de 1,8 km de large, un plan d’eau sécurisant navigable toute l’année. Néanmoins, Brest est le siège de l’escadre de l’Atlantique et de la Force océanique stratégique. La ville accueille le second port militaire français après Toulon et surtout la base de l’île Longue qui abrite depuis 1970 la composante sous-marine de la dissuasion nucléaire stratégique française. Depuis Richelieu, secrétaire d’État à la Marine, grand maître, chef et surintendant général de la navigation et commerce de France de 1626 à 1642, la ville est un port militaire qui s’est développé autour de son arsenal. Le port accueille 42 navires de surface et 3 000 marins. C’est aujourd’hui le plus important centre d’entretien de bâtiments de la Marine nationale.
Brest est une ville universitaire tournée vers la mer qui accueille chaque année 26 000 étudiants. On y trouve de nombreuses écoles d’ingénieurs dont l’École navale à Lanvéoc qui forme les officiers de la Marine nationale. La ville concentre une partie de la recherche océanographique française. C’est aussi un peu plus loin en Bretagne que se trouve Saint-Cyr-Coëtquidan qui forme les cadres de l’armée de Terre, le pôle d’excellence cyber (Rennes, Lorient), la DGA Maîtrise de l’information (Bruz). De plus, la région compte près de 400 entreprises qui travaillent pour l’industrie de la défense. Il n’est donc pas étonnant que cette ville tranquille mais stratégique fasse partie des centres d’intérêt et des priorités d’infiltration du PCC en France.
Des étudiants chinois en masse à Brest
Est-il donc si étonnant que Brest ait recueilli au cours des dernières années les suffrages de nombreuses étudiantes chinoises venues poursuivre leurs études à l’université de Bretagne-Occidentale (UBO) à Brest et à l’École Nationale Supérieure de Techniques Avancées (ENSTA). Les étudiants chinois constituent en nombre le deuxième effectif de nationalité étrangère au sein de l’UBO, principalement dans la section de langues et civilisation française. Le nombre de doctorants chinois semble aussi avoir considérablement progressé dans des secteurs jugés sensibles. Ils sont parfois rattachés à des universités en lien direct avec des laboratoires de l’armée chinoise.
Après 55 ans d’existence dans la mouvance de la CCI Bretagne Ouest, la Brest Business School est passée sous pavillon chinois en 2017. Désormais propriété du groupe Weidong Cloud Education (WCE), le géant chinois de l’enseignement à distance et de la formation professionnelle, l’école veut mettre le cap sur l’Afrique francophone. On compte actuellement plus de 50 000 étudiants chinois en France, tous ne sont probablement pas que de simples étudiants. Comment contrôler qu’ils ne sont pas rattachés aux services de renseignement chinois?
Un nombre croissant de mariages franco-chinois
Dans ce contexte estudiantin et dynamique, il n’est pas étonnant que les relations entre ces jeunes Chinoises et les jeunes Brestois, ingénieurs ou militaires, se soient développées, débouchant sur un nombre croissant de mariages au cours des dernières années. Le journaliste Antoine Izambard cite un rapport confidentiel du Secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN), dans lequel il est relevé « le nombre accru de mariages entre militaires basés en Bretagne et des étudiantes chinoises ».
Il pointe dans son livre France-Chine, les liaisons dangereuses, le risque d’espionnage et de pillage de propriété intellectuelle que cela fait courir à la France. Les « hirondelles » – surnom donné par les services de renseignement soviétiques et chinois aux jeunes recrues chargées d’infiltrer les cibles désignées par le PCC – sont-elles arrivées jusqu’à Brest ? Lors d’une audition à l’Assemblée nationale de l’amiral Bernard-Antoine Morio de l’Isle, commandant des forces sous-marines et de la force océanique stratégique [ALFOST], le député Joachim Son-Forget avait évoqué l’intérêt marqué de jeunes femmes chinoises pour les militaires basés en Bretagne, et notamment pour ceux de la Marine nationale.
Parallèlement à l’envoi de nombreux étudiants, le PCC mène une stratégie de séduction et de lobbying multiforme à travers le renforcement de son image tant culturelle que politique auprès de la municipalité. Le renforcement de la présence chinoise à Brest pourrait avoir accéléré la pandémie et accéléré sa propagation au sein du bâtiment de la Marine nationale.
La présence de l’Institut Confucius de Bretagne, basé à Rennes, et de son antenne dans l’enceinte de l’université de Bretagne-Occidentale à Brest, non loin de la faculté des Sciences et Techniques, est un signe qui ne trompe pas. Organe de propagande du PCC, son but est de promouvoir habilement la langue chinoise et surtout l’amitié entre la France et le Parti communiste chinois. L’institut encourage les échanges culturels et incite de nombreux collégiens du collège de l’Harteloire à s’inscrire à des programmes de découverte de la Chine.
Si officiellement Qingdao est jumelée avec Nantes, c’est avec Brest sa « ville sœur », pourtant presque 60 fois plus petite, que les relations sont les plus étroites. La Chine ne ménage pas ses efforts au point que François Cuillandre, maire de Brest depuis près d’un quart de siècle, a été fait citoyen d’honneur de la ville, fait rarissime. Cela lui fait dire, selon des propos rapportés par le Quotidien du Peuple : « Qingdao est mon deuxième pays natal ». Au fil des voyages, les relations économiques entre les deux villes se sont développées. L’économie locale y trouve son compte, les éleveurs bretons envoient entre 2 000 et 4 000 porcs par an en Chine par vol direct depuis l’aéroport de Brest-Guipavas. Depuis mars dernier, ce sont 8 000 à 1 000 animaux qui ont été exportés pour repeupler le cheptel dévasté par la peste porcine.
La politique de conquête du PCC est multiforme, invasive et discrète dans les régions propices au développement de ses intérêts. La « blitzkrieg » du virus du PCC sur le vaisseau amiral français doit rappeler à la France que les valeurs démocratiques qui ont fait sa grandeur ne sont pas celles du PCC. L’ennemi a changé de visage et de méthode, si la France n’a plus à redouter les blindés lancés à pleine vitesse dans les Ardennes, elle ne peut se méprendre sur les intentions de ceux qui, masqués et calculateurs, avancent à pas feutrés pour la soumettre et la piller.
La Bretagne n’est pas la seule concernée… L’amiral Morio de l’Isle a admis au cours d’une audition à l’Assemblée Nationale avoir constaté une implantation étrangère « de plus en plus forte autour » des quatre Centres de transmission [CTM] de la Force océanique stratégique [FOST]. Par exemple, dans les environs de celui de Rosnay [Indre], la Chine a installé une université près de l’aéroport de Châteauroux. A cela s’ajoute l’achat de terrains agricoles à proximité de ce site militaire.
Le PCC n’a pas d’amis, il n’a que des intérêts – les siens. Après la défaite et l’entrevue de Pétain et d’Hitler à Montoire, le Général de Gaulle exhortait le 27 octobre 1940, la France à résister soulignant la réelle motivation de l’occupant : « l’ennemi rêve ouvertement de s’emparer de notre empire ». L’océan de mensonge qui a entouré la crise du virus du PCC invite les démocraties à réaffirmer leurs valeurs et revoir avec lucidité leurs alliances de peur que tentée par d’improbables calculs, l’une ou l’autre ne devienne dans les mains du PCC, une « esclave affolée ».
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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