Mercredi 21 décembre, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté pour la première fois depuis des décennies une résolution sur la situation en Birmanie, demandant la fin des violences et la libération de tous les prisonniers politiques, dont l’ancienne dirigeante Aung San Suu Kyi.
Le Conseil de sécurité n’était jamais parvenu à dépasser ses désaccords sur ce pays pour adopter une résolution et n’avait jamais dépassé le stade des déclarations formelles.
La résolution adoptée mercredi a été approuvée par 12 voix favorables et aucune contre. La Chine et la Russie se sont abstenues, renonçant à utiliser leur droit de veto qui aurait fait barrage à cette initiative.
La Birmanie en proie au chaos et à la violence
Prix Nobel de la paix, Aung San Suu Kyi âgée de 77 ans, avait été arrêtée alors qu’elle était cheffe du gouvernement lors du coup d’État militaire de février 2021 qui avait mis fin à une décennie de transition démocratique dans ce pays d’Asie du Sud-Est.
Depuis, la Birmanie est en proie au chaos et à la violence et son économie en lambeaux. Plus de 2500 civils ont été tués par les forces de sécurité, selon le bilan d’une ONG locale.
La résolution « exhorte » les militaires « à libérer immédiatement tous les prisonniers détenus arbitrairement », en citant l’ancien Président Win Myint et Aung San Suu Kyi.
Le texte exige aussi « l’arrêt immédiat de toutes les formes de violence » et demande à « toutes les parties de respecter les droits de l’homme, les libertés fondamentales et l’État de droit ».
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