Le pape François a affiché sa solidarité et demandé le respect des droits de la minorité musulmane des Rohingyas après les violences de ces derniers jours, alors qu’il envisage selon la presse un voyage en Birmanie et au Bangladesh fin novembre.
« De tristes nouvelles sont arrivées sur la persécution de la minorité religieuse de nos frères Rohingya », a déclaré le pape devant des milliers de fidèles réunis sur la place Saint-Pierre pour l’angélus de midi.
« Je voudrais leur exprimer toute ma proximité. Et nous tous demandons au Seigneur de les sauver et d’inspirer des hommes et des femmes de bonne volonté pour qu’on les aide à ce que tous leurs droits soient respectés », a-t-il ajouté.
Depuis vendredi, les affrontements entre forces de l’ordre et rebelles rohingyas ont fait au moins 92 morts, dont 12 membres des forces de sécurité, d’après la police.
Hier, les forces de sécurité birmanes ont ouvert le feu sur des civils terrifiés qui fuyaient vers le Bangladesh, qui a de son côté arrêté et forcé 70 migrants rohingyas à retourner en Birmanie.
Selon plusieurs médias spécialisés, une délégation du Vatican était récemment en Birmanie et au Bangladesh pour préparer une visite du pape, envisagée pour la fin novembre. Le Vatican n’a pas confirmé dans l’immédiat.
En février, le pape avait déjà dénoncé le traitement réservé aux Rohingyas, « torturés et tués en raison de leurs traditions et de leur foi » en Birmanie, évoquant alors « des gens bons et pacifiques », qui « souffrent depuis des années ».
Traités comme des étrangers en Birmanie, un pays à plus de 90% bouddhiste, les Rohingyas sont apatrides même si certains vivent dans le pays depuis des générations.
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