La police birmane a tiré des balles en caoutchouc samedi pour disperser des manifestants rassemblés dans la capitale Rangoun pour demander le retour de la démocratie, selon un journaliste de l’AFP sur place.
Des centaines de manifestants de l’ethnie Môn s’étaient rassemblés pour commémorer la fête nationale Môn, rejoints par d’autres groupes ethniques minoritaires protestant contre le coup d’État.
« Un dictateur fou »
La police est arrivée pour dégager le carrefour, poursuivant les manifestants et les journalistes, qui ont couru se cacher dans les bâtiments voisins. « Que fait la police ? Elle protège un dictateur fou », scandaient les manifestants.
Il manque beaucoup d’éléments essentiels.
Voir mon article :https://t.co/lR1Zz4yVsf— Lisa en direct ??? (@ActusPays) February 21, 2021
Ils se sont dispersés dans des rues résidentielles plus étroites et ont commencé à construire des barricades de fortune avec des fils de fer barbelés et des tables pour arrêter la police.
Les reporters locaux ont diffusé des scènes chaotiques en direct sur Facebook, y compris les moments où les coups de feu ont retenti.
Journalistes arrêtées
On ignore si des balles réelles ont été utilisées, tandis que la police poursuivait les manifestants et les journalistes depuis le carrefour de Myaynigone.
Vendredi, un affrontement d’une heure vendredi avait eu lieu au même endroit.
Trois journalistes figurent parmi les personnes arrêtées samedi.
Le pays est secoué par une vague de protestations pro-démocratiques depuis le coup d’Etat militaire qui a renversé la dirigeante civile Aung San Suu Kyi le 1er février.
#Birmanie A Thaton, état Môn, une prière réunissant bouddhistes, musulmans et chrétiens pour arracher les racines de la violence et semer les graines d’une démocratie fédérale.#SaveMyanmar #WhatIsHappeningInMyanmar pic.twitter.com/ini4ZaQ8Pb
— KhirisWord (@KhirisWord) February 23, 2021
« Nous allons essayer de trouver une autre façon de protester – bien sûr, nous avons peur de leur répression », a déclaré Moe Moe, un manifestant de 23 ans, utilisant un pseudonyme.
« Nous voulons nous battre jusqu’à ce que nous gagnions », a-t-il ajouté.
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