La récolte de blé tendre s’annonce correcte en France, d’une qualité correspondant à la moyenne décennale, en dépit de rendements en légère baisse, à l’issue d’une campagne marquée par des « aléas climatiques exceptionnels », a indiqué la filière dans un communiqué vendredi 1er juillet.
« Malgré une légère baisse de production, le blé français est au rendez-vous en 2022 tant pour les clients en France qu’à l’international. Il faut souligner une hétérogénéité inédite de cette récolte sur tout le territoire, au sein d’une région et au sein d’une même exploitation », analysent Inter céréales (professionnels de la filière) et Arvalis (institut technique du végétal).
Le rendement du blé tendre « atteindrait 69,5 quintaux à l’hectare en 2022, soit -3% par rapport à la moyenne des dix dernières années. La teneur moyenne en protéines est quant à elle estimée à 11,6 %, une valeur correspondant à la moyenne décennale », selon l’estimation d’Arvalis.
« Cette campagne a été difficile pour les producteurs, avec des aléas climatiques exceptionnels. Début avril, les céréales avaient un très bel état végétatif, après un hiver doux, mais certaines régions au sud de la Loire, en Charente, dans le Centre et l’Est, ont souffert du manque d’eau en mai », a expliqué à l’AFP Jean-François Loiseau, président d’Intercéréales.
« Ce qui fait le rendement, c’est le tonnage à l’hectare, et aussi le nombre de grains par m2. Pour avoir une montée des tiges satisfaisante, il faut de l’eau en avril-mai. Puis, pendant la période de remplissage des grains, il faut nourrir la plante et éviter les trop fortes chaleurs », a-t-il détaillé.
Le taux de protéines est important pour plusieurs raisons: la qualité des grains détermine l’usage (usage humain, animal ou industriel) et la destination finale des céréales (consommation locale ou exportation).
La France, premier producteur européen de blé tendre
La France, premier producteur européen de blé tendre, a produit en moyenne 33,4 millions de tonnes de blé sur la période 2017-2021. Elle exporte la moitié de cette production, vers l’Union européenne (50%) et des pays tiers.
« Dans un contexte géopolitique particulièrement tendu, marqué par la guerre en Ukraine et des sécheresses dans plusieurs zones du monde », le blé français pourra « répondre à tous les besoins du marché français et assurer son rôle à l’international », affirme Jean-François Loiseau, qui estime que les exportations françaises « pourraient augmenter ».
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