Le sélectionneur de l’équipe de France Hervé Renard mise sur la « concurrence » entre les joueuses pour faire monter en puissance son équipe vers les Jeux olympiques, et avant cela face à la Norvège en Ligue des nations ce soir (21h00) à Oslo.
Pour les JO cet été à Paris, Hervé Renard devra s’appuyer sur 18 joueuses, une liste plus resserrée qu’au Mondial et qu’en Ligue des Nations. Pour le déplacement en Norvège vendredi puis la réception de ces mêmes Norvégiennes mardi à Reims (21h00), il a fait appel à 24 joueuses.
« Il faut garder une ligne de conduite, on ne peut pas changer du tout au tout à chaque rassemblement », a expliqué Hervé Renard jeudi dernier lors de l’annonce de sa liste.
Pour les JO, Hervé Renard affirme en informer les intéressées avant chaque début de rassemblement: « Je leur dis qu’il y aura forcément des déçues. Une sélection ce n’est pas quelque chose de normal, on a des devoirs, on se doit d’avoir un état d’esprit exceptionnel et de prouver à chaque fois. La vérité du mois d’octobre n’est peut-être pas celle du mois prochain », a-t-il assuré.
Une « concurrence » pour élever le niveau et la cohésion de groupe
Tout en s’appuyant sur des joueuses cadres comme Wendie Renard, Eugénie Le Sommer, Kadidiatou Diani, le technicien mise en effet sur cette « concurrence » pour élever le niveau et la cohésion de son groupe.
C’est le cas notamment pour le poste des gardiennes.
Décevante dans son jeu au pied en Australie, Pauline Peyraud-Magnin – dont le forfait a été annoncé mercredi à cause d’une légère entorse au genou – a fait les frais de cette exigence.
En septembre dernier au retour de la Coupe du Monde, Hervé Renard n’a pas eu de scrupule à changer la hiérarchie du poste, nommant la portière du PSG Constance Picaud en n°1.
« Constance (Picaud) nous a donné satisfaction lors du dernier rassemblement, donc on peut considérer qu’aujourd’hui elle est numéro 1. Maintenant il faut qu’elle s’impose », a indiqué le coach. « Il faut qu’elle le démontre encore plus, elle a été à la hauteur lors des deux confrontations du mois de septembre, il n’y a pas de raison qu’elle soit remise en question face à la Norvège ».
Pour ce rassemblement, il a fait le choix de ne pas rappeler la défenseuse Ève Périsset, pourtant sélectionnée en Océanie: « Une joueuse comme Ève pourrait en faire partie mais elle ne joue pas avec Chelsea en ce moment, j’ai préféré ne pas la mettre dans la liste », a-t-il détaillé.
La qualité du groupe
« Le fait d’avoir de la concurrence cela missionne tout le monde car on veut être au top, ce qui montre la qualité du groupe », s’est réjoui auprès de l’AFP la milieu Amandine Henry, qui a rejoué ses premières minutes avec les Bleues en septembre.
Même ton pour la défenseure de Montpellier Maëlle Lakrar, blessée lors du Mondial et qui revient d’une déchirure à la cuisse: « la concurrence ce n’est pas une pression, c’est ce qui fait avancer dans le foot » a-t-elle insisté auprès de l’AFP.
« On ne sait jamais de quoi demain sera fait et rester assise dans un fauteuil et ne pas travailler, cela ne fait que régresser », a ajouté la joueuse, devenue titulaire lors du Mondial en Australie, dans l’axe aux côtés de Wendie Renard ou sur le côté.
Contre la Norvège – qui doit faire sans plusieurs cadres dont Ada Hegerberg, Caroline Graham Hansen et Guro Reiten – l’objectif pour les Bleues est de gagner la double confrontation pour « terminer première du groupe » et « remporter la Ligue des nations ». Un premier trophée avant l’objectif des JO.
« On est sur une bonne dynamique, la Coupe du monde a été bonne, elle aurait pu être meilleure, la Ligue des nations a bien démarré, il faut continuer sur cette lignée et bien préparer l’évènement le plus important en 2024, les Jeux », a appuyé le sélectionneur.
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