Après un Mondial rayonnant cet été, et avant d’affronter l’Autriche mardi en Ligue des nations, l’attaquante Eugénie Le Sommer semble plus éclatante que jamais cette saison dans l’attaque des Bleues comme de l’Olympique lyonnais, dardant déjà ses rayons sur les JO-2024.
« Elle n’a pas d’égale dans une surface de réparation au niveau mondial », l’avait déjà encensée le sélectionneur Hervé Renard avant le quart de finale perdu contre l’Australie (0-0, 7-6 t.a.b.). « J’en ai vu quelques-uns comme ça chez les hommes, elle est de cette qualité-là », assurait le coach français.
Depuis la « déception » de l’élimination, la taulière tricolore, 34 ans, avec 184 sélections qui en fait la 4e joueuse la plus capée, auteure de trois buts en Océanie, continue sur sa lancée de la Coupe du monde, intenable. A l’image de ses déplacements toujours aussi intelligents, ses courses, son efficacité dans la surface et sa maitrise technique.
Sa remise parfaitement dosée d’un extérieur du pied pour Grace Geyoro sur le premier but contre le Portugal vendredi en Ligue des nations (2-0) montre qu’elle est à son meilleur niveau et en pleine confiance. Elle était aussi toute proche de marquer à deux reprises, et a été privée d’un pénalty assez évident.
Ce que réalise Eugénie est assez exceptionnel
« Ce que réalise Eugénie est assez exceptionnel », a redit lundi en conférence de presse Hervé Renard, « on pourrait dire qu’elle a retrouvé une seconde jeunesse ».
« Je n’ai jamais douté de mes qualités, je sais de quoi je suis capable, elles ne se sont pas envolées en quelques mois, c’était à moi de retrouver mes sensations et d’essayer d’être le plus libérée possible pour aider l’équipe », a confié mercredi à l’AFP la vice-capitaine des Bleues, à propos de son Mondial, où elle était « bien dans (s)a tête ».
« Je ne suis pas surprise de ce que j’ai fait à la Coupe du monde, ce sont plus les gens qui sont surpris », a insisté l’attaquante aux 92 buts avec l’équipe de France, avant la deuxième rencontre de Ligue des nations mardi contre l’Autriche à Vienne (18h30).
Comme Wendie Renard la capitaine âgée de 33 ans, elle a échoué trois fois de suite au stade des quarts de finale de la compétition reine, après une quatrième place en 2011, lors de leur premier Mondial.
Les deux trentenaires semblent aujourd’hui encore indéboulonnables à leur poste, même si la concurrence devant à l’OL et chez les Bleues s’intensifie pour la Bretonne, sachant qu’elle n’était plus titulaire à l’OL en fin de saison dernière.
Il fallait que j’attende mon tour et que je sois patiente
« Il fallait que j’attende mon tour et que je sois patiente », glisse-t-elle, détendue.
L’arrivée de sa compatriote Kadidiatou Diani et de la pépite haïtienne Melchie Dumornay dans le Rhône et l’ascension fulgurante de Vicky Becho (19 ans) ne semblent pour l’instant pas bloquer les perspectives de la n°9.
La coach lyonnaise, Sonia Bompastor, l’a d’ailleurs titularisée lors du Trophée des championnes contre le PSG (2-0) et lors de la première journée de D1 contre Le Havre (4-0), buteuse lors des deux matches dont une belle demi-volée.
Je suis à la disposition de la coach
« Je suis à la disposition de la coach, on a un gros effectif, à moi de tirer mon épingle du jeu et de jouer le plus de matches possible », a commenté le Sommer, qui ne ressent « aucun stress ». « Je suis à Lyon, c’est ma 14e saison, il y a toujours eu de grandes joueuses, c’est comme cela qu’on performe, j’ai évolué toute ma carrière avec beaucoup de concurrence », a-t-elle poursuivi.
Chez les Bleues, la concurrence est aussi féroce: Delphine Cascarino doit aussi revenir en cours de saison, comme Marie-Antoinette Katoto, qui a rejoué ses premières minutes avec le PSG.
Mais pour Le Sommer, l’or olympique à domicile reste un objectif et serait la meilleure fin: « Les JO, c’est encore loin aujourd’hui, même si c’est l’objectif de la fin de saison, et c’est dans un coin de ma tête », a-t-elle lancé à l’AFP. « Je ne sais pas si ce sera la dernière (compétition avec les Bleues, NDLR), on verra bien, je ne me fixe pas de limite ».
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