Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a assuré vendredi que les États-Unis travailleraient avec leurs alliés pour dissuader la Corée du Nord de toute « agression », au lendemain de l’annonce par Pyongyang du lancement d’un nouveau missile balistique intercontinental.
« Nous sommes résolument unis dans une défense commune et nous nous assurons que nous faisons tout notre possible pour dissuader et nous défendre contre toute agression », a déclaré M. Blinken lors de sa rencontre avec les ministres des Affaires étrangères japonais et sud-coréen à Jakarta.
L’engagement américain à défendre la Corée du Sud et le Japon « est inscrit dans le marbre et soutenu par toutes nos capacités y compris nucléaires », ont fait valoir les trois alliés dans un communiqué commun.
Mettre en œuvre les sanctions
Washington, Séoul et Tokyo ont convenu également d’agir de concert afin d’obtenir que les sanctions existantes prises par l’ONU soient « entièrement mises en œuvre ».
« En outre, les trois pays vont continuer à travailler étroitement avec la communauté internationale afin de bloquer les revenus générés de manière illicite par la RPDC (République populaire démocratique de Corée) à travers des travailleurs d’outre-mer et des cyberactivités malveillantes » dans le but de financer son programme d’armement, a poursuivi le communiqué conjoint.
Le ministre sud-coréen des Affaires étrangères, Park Jin, a noté que le test d’un nouveau missile balistique est intervenu juste au moment où les puissances régionales se réunissaient pour les pourparlers à Jakarta, et où la Corée du Nord a envoyé un responsable.
« Ce que fait la Corée du Nord va complètement à l’encontre des attentes de la communauté internationale », a déclaré M. Park.
« J’espère que notre dialogue trilatéral aujourd’hui renforcera notre détermination à répondre fermement et résolument – sans équivoque – aux provocations continues de la Corée du Nord et à envoyer le message que leurs provocations ne resteront pas impunies », a-t-il ajouté.
Un missile d’une portée de 1001 km
La Corée du Nord a déclaré que le dirigeant Kim Jong Un avait personnellement supervisé le lancement du missile, que Pyongyang n’avait tiré qu’une seule fois auparavant, en avril.
Ce missile a parcouru 1001 kilomètres à une altitude maximale de 6648 km avant de s’abîmer dans la mer de l’Est, a assuré l’agence officielle de presse KCNA, employant le nom coréen de la mer du Japon.
Le lancement a été une « grande explosion » qui a secoué « la planète entière », a écrit KCNA.
La Corée du Nord a refusé les offres de l’administration du président Joe Biden pour des pourparlers, alors que Kim Jong Un avait tenu des sommets historiques avec l’ancien président Donald Trump.
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