Cet ancien résistant avait notamment participé à la libération de la ville de Blois par les Alliés au mois d’août 1944.
Le 21 janvier, le ministère des Armées a rejeté la candidature de Michel Duru à la Légion d’honneur.
Désormais âgé de 94 ans, M. Duru fait partie des derniers acteurs de cette période troublée. Alors qu’il sortait à peine de l’adolescence, il avait participé à la libération de la ville de Blois par les Alliés au mois d’août 1944.
« Il s’agit aussi de l’un des membres fondateurs de l’association du Musée de la Résistance et de la Libération à Blois », a expliqué Marc Gricourt, le maire (PS) de Blois, aux journalistes de France 3.
Depuis la création du musée en 1995, Michel Duru en est d’ailleurs un membre actif et il a participé à plusieurs cérémonies commémoratives.
C’est M. Gricourt qui avait demandé que Michel Duru soit considéré parmi les candidats au titre de Chevalier de la Légion d’honneur.
« Je la sollicite depuis des années. Qu’il y ait des critères d’octroi est la moindre des choses, mais que notre ami Michel Duru ne puisse être décoré quand d’autres le sont pour des exploits moins engageants a de quoi choquer », expliquait l’édile au mois de novembre, à l’occasion de l’inauguration du Centre de la Résistance, de la déportation et de la mémoire (CRDM).
Dans un courrier, Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État au ministère des Armées, a toutefois expliqué que la candidature de M. Duru ne satisfaisait pas « aux conditions très strictes » fixées par le conseil national de l’ordre de la Légion d’honneur.
Et la secrétaire d’État de préciser que le dossier de l’ancien résistant n’est recevable ni à titre militaire, ni dans le cadre du contingent dédié au monde combattant associatif.
« C’est décourageant »
D’après France 3, les conditions établies par le conseil national de l’ordre de la Légion d’honneur exigent que les candidats puissent justifier de « services homologués » au sein de la Résistance ou de responsabilités associatives à l’échelle départementale ou régionale.
Une décision du ministère des Armées que regrette évidemment Marc Gricourt : « C’est décourageant, décevant et ça nous interroge. »
Pour l’édile, l’octroi de cette distinction honorifique à Michel Duru aurait en effet permis de « reconnaître l’engagement de ces hommes et de ces femmes », tout en contribuant au « travail de mémoire ».
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