Bolivie: le gouvernement affirme que le conflit baisse en intensité

Par Epoch Times avec AFP
17 novembre 2019 22:45 Mis à jour: 18 novembre 2019 12:19

Le gouvernement de la présidente par intérim de la Bolivie, dont l’entrée en fonctions mardi a été marquée par des manifestations très violentes entre forces de l’ordre et partisans de l’ex-président Evo Morales, a assuré dimanche que le nombre de foyers de conflit avait baissé « de moitié ».

Depuis fin octobre et le début de la crise dans ce pays andin, au moins 23 personnes ont trouvé la mort dans des violences, selon la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH).

Le foyer le plus intense se concentre dans la région de Cochabamba (centre), fief d’Evo Morales, qui a démissionné il y a une semaine jour pour jour après des manifestations de l’opposition qui l’accusait de « fraude » lors de la présidentielle du 20 octobre.

Vendredi, neuf cultivateurs de coca pro-Morales sont morts dans des heurts avec les forces de l’ordre à Sacaba, près de Cochabamba, selon un bilan fourni par la CIDH samedi soir.

Le gouvernement de la présidente par intérim Jeanine Añez a avancé de son côté un bilan de 5 morts.

Jeanine Añez s’est proclamée présidente par intérim

Jeanine Añez, une ancienne sénatrice de droite, s’est proclamée présidente par intérim mardi et elle a promis la tenue prochaine d’élections présidentielle et législatives. Mais les partisans d’Evo Morales exigent sa démission et le retour de leur champion, président pendant près de 14 ans de la Bolivie. Depuis mardi, ils manifestent tous les jours, notamment à La Paz.

Dimanche, le nouveau chef de la police bolivienne, le colonel Rodolfo Montero, a affirmé que « quelques heurts » avaient encore lieu à Cochabamba, mais que leur « intensité » allait « en diminuant ».

« Le nombre de foyers de conflit s’est réduit de moitié » par rapport au début de la semaine, a renchéri le ministre de l’Intérieur par intérim et ancien sénateur de droite Arturo Murillo.

Les manifestants ont également dressé des barrages sur la route d’El Alto, à 10 km de la capitale administrative bolivienne, générant un début de pénuries à La Paz. La raffinerie Senkata d’El Alto, qui fournit toute la région de La Paz en gaz et en essence, est bloquée par des manifestants pro-Morales depuis jeudi.Et au marché Rodriguez, dans le centre de La Paz, Maria, une bouchère, disait avoir « du mal à trouver de la viande depuis trois jours ».

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