En France, cette arnaque sévit de plus en plus. Le gouvernement met en garde les parents sur la réception de SMS soi-disant envoyés par leurs enfants. Il s’agit en fait de messages frauduleux destinés à ponctionner de l’argent à leurs victimes.
Si vous êtes parent et que vous recevez un SMS de votre enfant, vous indiquant d’aider ce dernier en raison d’un problème sur son téléphone, alors méfiance. Vous avez toutes les chances d’être victimes d’hameçonnage. Cette arnaque porte le nom de « Hi mum », qui signifie « Bonjour maman ». Elle a déjà piégé nombre de personnes, notamment en Australie.
Le but est de soutirer de l’argent au destinataire du message
Les cybercriminels, qui se font passer pour l’enfant, expliquent dans un SMS au parent piégé que le téléphone de celui-ci est soit cassé, volé ou perdu. Le message, qui peut aussi indiquer la perte de la carte SIM ou mentionner un crédit épuisé, précise également le besoin urgent d’aide, et d’argent. Nos confrères d’Actu.fr soulignent que cette « escroquerie touche particulièrement des parents âgés ».
Dans cette forme d’hameçonnage (ou phishing), les escrocs prétextant un problème sur la ligne téléphonique ou le téléphone de l’enfant demandent alors au parent de se rendre sur WhatsApp, en lui fournissant un nouveau numéro de téléphone, est-il détaillé dans une publication de ce mardi 5 décembre, sur le site cybermalveillance.gouv.fr. Cette escroquerie « vise à tromper les parents dans le but de leur dérober de l’argent », ajoute-t-il.
L’escroc demande ensuite de l’argent au parent pour acheter un nouveau téléphone, en raison d’un problème financier ou autre, cet argent étant demandé « par virement, par la transmission des coordonnées de carte bancaire du parent ou encore par l’envoi de codes de coupons de paiement (PCS, Transcash, Neosurf…) », précise encore le site gouvernemental.
Les conseils des autorités
Les autorités prodiguent de nombreux conseils pour faire face à ces arnaques. Tout d’abord, si vous recevez ce type de message, il est conseillé de ne pas répondre, d’appeler directement son enfant et de ne jamais envoyer de l’argent « avant d’avoir formellement identifié [son] interlocuteur ».
Par ailleurs, il faut nécessairement signaler « le message frauduleux sur la plateforme 33 700 ou par SMS au 33 700 (service gratuit) », ainsi que « la tentative d’escroquerie sur la plateforme dédiée du ministère de l’Intérieur (Pharos) », à savoir Internet-signalement.gouv.fr.
Dans le cas où la personne est victime de ce phishing et a réalisé un virement, il faut immédiatement alerter sa banque de l’opération frauduleuse, « pour tenter de suspendre le virement si celui-ci n’est pas encore effectué ».
« Dans le cas contraire, demandez le retour des fonds. Votre banque pourra exiger une copie de votre dépôt de plainte pour instruire votre demande », précise encore le site gouvernemental. Si des éléments sur vos moyens de paiement (carte bancaire…), ont été communiqués, il faut immédiatement faire opposition auprès de sa banque « ou via le service interbancaire d’opposition à carte bancaire au 0 892 705 705 » (numéro surtaxé).
Le site conseille en outre de bien conserver toutes les preuves, entre autres les messages reçus, ainsi que toute autre information qui pourrait servir pour signaler les faits et déposer plainte. À titre d’exemple sur le site, de nombreux extraits de messages frauduleux ont été publiés.
Un autre numéro de téléphone, gratuit, permet d’être conseillé dans ses démarches. Il s’agit du 0 805 805 817, qui est la plateforme Info Escroqueries du ministère de l’Intérieur. Ce service est ouvert de 9 heures à 18 h 30, du lundi au vendredi.
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