En tant qu’éboueurs, ces héros du quotidien sont sortis de l’ombre et leur profession est enfin reconnue par la population, qui se rend compte de l’importance de leur travail. À Bordeaux, Bruno Départ et Jean-Luc Mamel, racontent leur nouvelle réalité pendant la pandémie du coronavirus.
Ces deux agents de collecte sont devenus « importants » pour les habitants de la ville, en particulier dans le quartier où se trouve la rue des poètes. « Les invisibles deviennent visibles », assure Bruno à Actu Bordeaux.
« Ils nous applaudissent, ils mettent la musique à fond, nous font des gâteaux, nous ont offert des chocolats à Pâques… La dernière fois, une petite fille a cueilli une fleur pour notre chauffeur. C’est gentil ! » résume Jean-Luc.
En effet, les habitants de la rue des Poètes ont commencé par décider de les applaudir à chaque fois que les deux professionnels viennent collecter les ordures.
Livreurs, éboueurs, facteurs… Pour moins de 1 800 €, ils font vivre Bordeaux malgré le coronavirus https://t.co/2bnn5WdHv6 via @actufr
— prince76 (@duval27110) April 27, 2020
« En fait, on a commencé à applaudir le personnel soignant, comme tout le monde, à 20 heures. Mais on applaudissait dans le vide alors que les éboueurs faisaient leur tournée dans le silence absolu. Spontanément, des habitants ont commencé à les encourager. Puis, tout le monde a suivi », raconte Marine Verriez, une riveraine à l’origine de cette initiative visant à reconnaître l’importance de ce métier de l’ombre.
« Il n’y a pas un jour où ils ne sont pas là. C’est disproportionné », explique Jean-Luc. « C’est presque gênant. On ne sauve pas des vies non plus. On fait juste notre boulot. Exactement pareil qu’avant, pas plus. »
En plus des applaudissements, les agents de collectes trouvent régulièrement de jolis mots de remerciements et de soutien sur les poubelles. Ils en ont tellement reçu que les murs de la salle principale de l’entrepôt de collecte en sont couverts.
« Ces petits mots leur ont apporté beaucoup de fierté. Pour certains, le leitmotiv de ce job, c’est la proximité avec les usagers. Sinon, ils ne resteraient pas », assure le patron.
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