La jeune femme a été victime d’une tentative de meurtre alors qu’elle était au volant de son véhicule et s’apprêtait à quitter sa place de stationnement.
Les faits se sont déroulés dans la nuit du dimanche 28 au lundi 29 juin. Vers minuit, Caroline A., une étudiante de 24 ans, sort de l’immeuble de l’un de ses amis sur le Cours du Médoc.
La jeune femme regagne ensuite son véhicule, stationné à quelques centaines de mètres de là. Une fois dans l’habitacle, elle attache sa ceinture, démarre le moteur et entame une marche arrière. Elle ouvre également sa fenêtre pour faire entrer un peu d’air.
Elle tourne la tête et aperçoit une ombre au niveau de sa fenêtre, côté route. Un homme d’une cinquantaine d’années à la peau grêlée, cigarette éteinte aux lèvres, l’aborde : « Salut, ça va ? »
« Encore un relou qui veut du feu », pense la jeune femme. Le quinquagénaire en profite alors pour passer son bras par la fenêtre ouverte et poignarde Caroline à neuf reprises au cou, au visage et à l’abdomen.
Affolée, elle tente de rejoindre le siège passager, mais n’y parvient pas, bloquée par sa ceinture de sécurité. Elle se débat et tente de repousser son assaillant en agitant les bras de toutes ses forces.
La lame émoussée du couteau glissera plusieurs fois sur la ceinture de sécurité. « C’est grâce à elle que je suis encore en vie aujourd’hui », souligne la victime pendant un entretien accordé aux journalistes d’actu.fr.
Pendant la lutte qui l’a opposée à son agresseur, la jeune femme a reçu plusieurs coups de couteau au niveau du ventre. « Je ne sortirai jamais vivante de cette voiture », pense-t-elle alors.
Elle refuse toutefois de se résigner et se répète comme un mantra : « Je n’ai que 24 ans, ce n’est pas possible ! »
La Bordelaise réussira finalement à coincer les doigts de l’agresseur dans la vitre du véhicule, l’incitant à prendre la fuite.
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— Actu Bordeaux (@ActufrBordeaux) July 2, 2020
« Je suis contente d’être vivante »
Les hurlements de la victime finissent par attirer l’attention d’une riveraine qu’elle avait croisée dans la rue quelques minutes plus tôt. Cette dernière prévient les secours. Caroline appelle l’ami chez qui elle avait passé la soirée. Le jeune homme descend aussitôt.
« Il était accompagné de son cousin. En descendant, ils ont croisé mon agresseur, qu’ils ont pris en filature. Malheureusement, ils l’ont perdu de vu, mais ils ont pu faire une description complète de cet homme », explique la jeune femme.
Quatre jours après son agression, l’étudiante est encore sous le choc. Elle s’en sort avec neuf plaies au niveau du ventre et sur le visage, 16 points de suture externes et 4 internes.
« Je ne peux pas affirmer que je vais bien. Mais je suis contente d’être vivante. J’étais au mauvais endroit au mauvais moment », confie Caroline.
Son agresseur a été appréhendé par les forces de l’ordre dans les rues de Bordeaux un peu plus tard dans la nuit du 28 au 29 juin. Placé en garde à vue, il a été mis en examen pour tentative de meurtre et doit être jugé prochainement.
La jeune femme tente désormais de se reconstruire. Blessée au visage, elle devra protéger sa cicatrice du soleil pendant 9 mois. Si elle gardera probablement une trace toute sa vie, elle ne compte pas chercher à la dissimuler pour autant.
« Je n’ai pas envie d’oublier ce qui m’est arrivé, ça fait désormais partie de moi », conclut Caroline.
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