Bordeaux: un étudiant se fait voler son scooter, la fourrière lui réclame 3000 euros pour le récupérer

Par Robin Lefebvre
27 février 2023 10:22 Mis à jour: 27 février 2023 10:22

Un jeune Bordelais s’est fait voler son scooter. La police l’a retrouvé dans une fourrière mais pour le récupérer, celle-ci lui a imposé une facture très salée.

En rentrant de vacances l’été dernier, un jeune habitant de Bordeaux s’est fait voler son scooter. Il a aussitôt porté plainte au commissariat. Quelques temps plus tard, il reçoit un appel d’un policier qui lui annonce que son deux-roues a été retrouvé abandonné dans la rue. Le jeune homme a donc dû aller le chercher dans la fourrière où il a été laissé. Selon le policier, avec une simple demande de restitution faite au commissariat, le jeune homme pouvait récupérer son scooter.

Pourtant, selon Actu.fr, tout ne va pas se passer comme prévu pour l’étudiant de 23 ans. En effet, une fois sur place, la fourrière lui a demandé 749 euros pour « des frais de remorquage, des frais de restitution ainsi que des frais de gardiennage de 20 euros par jour », a-t-il détaillé avant d’ajouter: « C’était plus cher que la valeur de mon scooter. J’ai refusé de payer ». Son assurance ne couvrant pas les frais et sans réponse du procureur de la République, il a été contraint d’abandonner son scooter.

Quelques mois plus tard, le jeune homme est finalement revenu à la fourrière avec la somme demandée pour récupérer son deux-roues. Sur place, il a déchanté très rapidement : « J’y suis allé le 14 février et on m’a réclamé 3.046,42 euros. Ils me font alors comprendre qu’il n’y a pas d’arrangement possible et que ça finira en justice, qu’ils seront payés dans tous les cas même si j’abandonne mon scooter. Aucun état d’âme », avant d’ajouter: « C’est fou, c’est censé être moi la victime et on me menace de me traîner en justice si je ne règle pas la facture. »

Un montant erroné

L’entreprise a affirmé que l’étudiant était un mauvais payeur et a expliqué que « si la personne en question juge que le tarif est exorbitant aujourd’hui, elle n’avait qu’à payer dès le début. Notre activité est réglementée et supervisée par la préfecture. Tout a un prix ! » Pourtant, le montant demandé est inexact. Les frais de gardiennage pour les deux-roues sont fixés à 3 euros par jour, et non 20. En outre, le particulier n’a pas à régler la note s’il abandonne son véhicule. Dans l’agglomération bordelaise, c’est Bordeaux Métropole qui a la compétence fourrière et doit payer.

L’avocat bordelais Karim Kanane, spécialiste des affaires liées aux délits routiers, a estimé que l’étudiant avait raison de s’indigner. Il a expliqué que « la fourrière devait explicitement et par écrit informer le propriétaire des frais de gardiennage qui risquaient de lui incomber. Sans cette information, il est possible de remettre en cause les frais de gardiennage ».

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