Élisabeth Borne va lancer mercredi soir un cycle de « soirées lecture » à Matignon avec des lycéens, autour d’un auteur et d’un thème, qui portera pour sa première édition sur la violence entre les jeunes, à la veille de la journée nationale contre le harcèlement scolaire, a-t-on appris auprès de Matignon.
L’écrivain Sorj Chalandon et son ouvrage L’Enragé, paru en août aux éditions Grasset, alimenteront cette première soirée, qui s’inscrit dans la continuité des rencontres que la Première ministre a déjà organisées sur la jeunesse. L’acteur Lambert Wilson lira plusieurs extraits du roman, puis les lycéens, venus de l’académie de Créteil, pourront échanger avec l’auteur et la cheffe du gouvernement.
La cheffe de file des députés du Rassemblement national Marine Le Pen a critiqué sur X cette initiative : « La Première ministre n’a pas d’autres urgences que de s’assoir au coin du feu pour lire des histoires à des lycéens ? Ils sont vraiment inquiétants ! »
Mme Le Pen, la culture, certains l’accablent, la trouvent inutile et parfois même lui coupent les subventions.
Nous, nous savons qu’elle est source d’unité et d’émancipation.
Je suis fière d’accueillir demain des lycéens de tous horizons pour cette soirée lecture de Matignon. https://t.co/iUSQ9KtkC3
— Élisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) November 7, 2023
La culture, « source d’unité et d’émancipation »
Sur le même réseau social, Élisabeth Borne a répondu que « la culture, certains l’accablent, la trouvent inutile et parfois même lui coupent les subventions. Nous, nous savons qu’elle est source d’unité et d’émancipation », a-t-elle asséné, se disant « fière » d’accueillir « des lycéens de tous horizons pour cette soirée lecture de Matignon ».
Dans L’Enragé, Sorj Chalandon narre l’histoire (fictive) d’un jeune parmi 56 enfants et adolescents échappés (réellement) de la colonie pénitentiaire pour mineurs de Belle-Île-en-Mer le 27 août 1934. Il est le seul à ne pas avoir été retrouvé. L’auteur « invite à penser la violence et nous parle, à rebours, de la justice, de la transmission et de la bienveillance comme autant d’échappatoires possibles », a-t-on précisé à Matignon.
« Ne pas minimiser ce que vivent les enfants »
Par ces soirées, qui se tiendront à un rythme « régulier », il s’agit « d’affirmer la place essentielle de la littérature dans la compréhension de l’actualité, en privilégiant des auteurs contemporains et des textes faisant écho à des problématiques sociétales », a-t-on ajouté de même source.
Cet événement sera suivi par un déplacement jeudi de la Première ministre et du ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal pour la journée de lutte contre le harcèlement, dont le slogan cette année est de « ne pas minimiser ce que vivent les enfants ».
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