Élisabeth Borne a souhaité mercredi 21 décembre, en visitant un centre d’hébergement d’urgence pour jeunes femmes, améliorer le 115, la ligne téléphonique dédiée aux sans-abris, en terme de réponses et d’écoutants.
Plus que jamais débordés en ce début d’hiver, les responsables du 115 alertent sur le manque « désespérant » de places d’hébergement d’urgence.
« On a des progrès à faire sur le 115, à la fois matériels, pour qu’il y ait plus de meilleures réponses, plus d’écoutants. Mais aussi sans doute d’autres dispositifs et ça c’est un grand chantier pour l’année 2023 », a affirmé la Première ministre après avoir échangé avec cinq jeunes femmes accueillies dans un centre d’hébergement d’urgence de la Croix Rouge à Paris.
La cheffe du gouvernement a également confirmé la reconduite du programme « Logement d’abord » en faveur des sans-abris, dont les modalités sont encore en discussion.
Ce dispositif lancé en 2017, assorti d’une enveloppe de 44 millions d’euros, a permis à quelque 400.000 personnes sans domicile fixe d’accéder au logement, a précisé la Première ministre, qui était accompagnée par Olivier Klein, ministre délégué à la Ville et au Logement, et par Isabelle Rome, ministre déléguée à l’Égalité.
« Trouver des solutions pérennes plus stables »
Outre l’hébergement d’urgence, qui est « un droit », Mme Borne a souligné le besoin de « fluidifier des parcours pour trouver des solutions pérennes plus stables » et souhaité « développer des places en pensions familiales, en résidence sociales, en intermédiations locatives, pour qu’on tienne bien cette promesse du « Logement d’abord » ».
Le gouvernement a renoncé dans le budget 2023 à supprimer des places en hébergement d’urgence pour les personnes sans domicile, comme il le prévoyait jusqu’ici, après les protestations de dix maires socialistes et écologistes de grandes villes et d’associations d’aide aux mal-logés.
L’exécutif, qui avait porté à 200.000 le nombre de places en hébergement d’urgence à l’occasion de la pandémie de Covid-19, envisageait de ne plus en financer que 193.000 fin 2022 et 186.000 fin 2023. Finalement, entre 197.000 et 198.000 places seront ouvertes en 2023.
Les associations de lutte contre la précarité ont exprimé mercredi leurs craintes d’une « année noire » pour les personnes sans-abris et mal logées, compte tenu des records de demandes non pourvues au 115, ou de la hausse des charges locatives en raison de la crise énergétique.
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