Au moins dix personnes, soupçonnées d’avoir participé à l’attaque d’un fourgon de transport de fonds mi-janvier en Allemagne, ont été mises en examen à Paris et placées en détention provisoire, a indiqué vendredi une source judiciaire, confirmant une information du Monde.
Parmi eux figurent Abdelkrim Lho et Loïc Delière, connus pour appartenir au grand banditisme français et être proches du braqueur Antonio Ferrara, avait indiqué au moment de leur arrestation une source proche du dossier.
Les deux hommes faisaient partie des cinq suspects âgés de 45 à 56 ans interpellés en région parisienne quelques heures après le braquage.
Abdelkrim Lho et Loïc Delière avaient été condamnés respectivement à 22 et 20 ans de réclusion criminelle assortis d’une peine de sûreté pour le braquage d’un fourgon de transport de fonds en 2000 à Nanterre, qui avait coûté la vie à un convoyeur.
Cinq autres suspects, dont une femme, ont été interpellés en janvier et février. Lors des perquisitions, 860.000 euros ont été récupérés sur les 2,1 millions d’euros de butin estimés par la police allemande, a précisé une source proche de l’enquête.
Mis en examen et écroués
Les dix suspects ont été mis en examen et écroués dans l’information judiciaire pour vol en bande organisée avec arme, destruction par moyen dangereux et association de malfaiteurs, aux mains d’une juge d’instruction de la Juridiction interrégionale spécialisée de Paris.
Le matin du 13 janvier, un commando d’au moins cinq personnes lourdement armées avait attaqué un fourgon de transports de fonds à Sarrelouis, ville allemande frontalière avec la France.
L’un des occupants du fourgon et un policier avaient été blessés. Explosions et coups de feu avaient été entendus durant cette attaque, d’après le quotidien allemand Bild.
Les malfaiteurs s’étaient enfuis à bord de plusieurs véhicules et avaient tiré sur une patrouille de police allemande qui les avait pris en chasse, selon un document consulté par l’AFP.
Surveillés par les policiers français
Depuis mi-septembre, Abdelkrim Lho, Loïc Delière et deux autres comparses faisaient l’objet de surveillances par les policiers français qui les soupçonnaient de préparer « un ou plusieurs projets criminels ».
Les suspects « se montraient très précautionneux tant dans l’usage de leurs téléphones (…) que dans l’utilisation des véhicules », est-il souligné dans le document.
Repérages près d’une bijouterie à Paris et déplacements suspects en région parisienne, au Luxembourg, en Belgique et en Allemagne avaient néanmoins été détectés par les enquêteurs.
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