Brésil: Bolsonaro ordonne une commémoration du coup d’Etat militaire de 1964

26 mars 2019 06:24 Mis à jour: 26 mars 2019 06:25

Le président du Brésil Jair Bolsonaro a ordonné lundi que soient organisées dans les casernes « les commémorations qui se doivent » pour le 55e anniversaire du coup d’Etat du 31 mars 1964 qui avait installé une dictature militaire de 21 ans, a annoncé son porte-parole.

« Notre président a ordonné au ministère de la Défense d’organiser les commémorations qui se doivent liées au 31 mars 1964 », a déclaré à la presse Otávio Régo Barros au palais présidentiel de Planalto. Interrogé sur ce que recouvraient ces célébrations, il a répondu: « ce que les commandants choisiront dans leurs garnisons, et dans le contexte dans lequel elles doivent être réalisées ».

M. Bolsonaro, ex-capitaine chez les parachutistes et dont le gouvernement comprend huit militaires parmi les 22 ministres, est un admirateur déclaré d’une période où a du régner l’ordre.

« Le président ne considère pas le 31 mars 1964 comme un coup d’Etat militaire », a précisé le porte-parole. « Il considère que la société rassemblée, sentant le danger que le pays était en train de vivre », a réussi ce jour-là en unissant « des civils et des militaires, à récupérer le pays et le remettre en marche ». Sans cela, « aujourd’hui nous aurions ici un type de gouvernement qui ne serait bon pour personne », a-t-il ajouté.

Thuriféraire du régime militaire au Brésil, Jair Bolsonaro a également, depuis sa prise de fonctions le 1er janvier, cautionné les autres dictatures latino-américaines, comme celles du Paraguayen Alfredo Stroessner (1954-1989) et du Chilien Augusto Pinochet (1973-1990). Ces régimes participaient au Plan Condor, une coordination répressive en Amérique du sud, aux côtés de ceux d’Argentine, Bolivie, Uruguay et Brésil.

Avant la visite de M. Bolsonaro à Santiago la semaine dernière, le Frente Amplio de Chile (opposition, gauche) avait demandé au président Sebastian Pinera de déclarer le chef d’Etat brésilien persona non grata, car admirateur du régime Pinochet. Jair Bolsonaro ne s’en est jamais caché, et a bâti une partie de sa popularité sur ce goût de l’autorité, multipliant les déclarations polémiques.

D.C avec AFP

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