Le président brésilien Jair Bolsonaro a de nouveau mis en doute vendredi l’efficacité des vaccins contre le coronavirus, au moment où son pays, en pleine deuxième vague de pandémie, vient de lancer une campagne nationale de vaccination.
« Il y a encore beaucoup de gens préoccupés par le vaccin », a dit le chef de l’Etat d’extrême droite devant le palais présidentiel à quelques journalistes. « Je vais être très clair. On ne peut obliger personne à se faire vacciner ».
La vaccination « est sur une base volontaire », a-t-il insisté, car « en fin de compte rien n’est prouvé scientifiquement avec ce vaccin. Il n’a pas été conclu que le vaccin est parfaitement efficace », a-t-il poursuivi, même si d’après l’agence sanitaire « Anvisa, il permet d’éviter les cas graves au Brésil parmi ceux qui ont été vaccinés ».
Coronavac, le seul vaccin disponible
Jair Bolsonaro n’a pas fait référence explicitement au Coronavac, le seul vaccin disponible au Brésil, élaboré avec le Chinois Sinovac associé à l’institut pauliste Butantan et promu par le gouverneur de Sao Paulo Joao Doria, son possible adversaire à la présidentielle de 2022.
L’Anvisa avait donné son feu vert dimanche dernier à ce vaccin ainsi qu’à celui d’AstraZeneca/Oxford.
Les vaccinations ont commencé lundi avec le seul CoronaVac. Le vaccin d’AstraZeneca/Oxford va commencer à être injecté avec retard, les deux millions de doses promises par l’Inde, qui le fabrique, ne devant arriver que vendredi soir au Brésil.
Jair Bolsonaro, qui n’a cessé de minimiser la crise sanitaire, a fustigé à de nombreuses reprises « le vaccin chinois de Doria » et assuré qu’il ne se ferait pas vacciner.
Avec près de 215.000 morts du coronavirus et plus de 1.000 décès quotidiens, le Brésil est le deuxième pays le plus endeuillé par la pandémie après les Etats-Unis.
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