Ces derniers jours, à propos de l’Amazonie, Jair Bolsonaro a accusé Emmanuel Macron d’avoir une « mentalité colonialiste » tandis que celui-ci l’accusait d’avoir « menti » sur ses engagements climatiques.
Emmanuel Macron qui est en première ligne dans les pressions exercées sur Jair Bolsonaro pour la lutte contre les incendies en Amazonie, a été dimanche insulté sur Twitter au Brésil par un ministre.
« Macron n’est pas à la hauteur de ce débat. C’est juste un crétin opportuniste qui cherche le soutien du lobby agricole français », a ainsi écrit le ministre de l’Éducation Abraham Weintraub, en référence à l’opposition du président français à l’accord de libre-échange UE-Mercosur.
Le terme, très loin des usages diplomatiques, utilisé en portugais (« calhorda ») n’a pas d’équivalent en français mais se trouve à la croisée de « tricheur », « crétin » et « connard ».
« La France est un pays d’extrêmes. Elle a produit des hommes comme Descartes ou Pasteur, mais aussi des collaborateurs » sous les nazis pendant la deuxième guerre mondiale, écrit M. Weintraub.
Au milieu d’une rafale de tweets, le ministre poursuit : « Ils ont choisi un président sans caractère » et « il faut attaquer ce crétin de Macron ».
Olavo de Carvalho, écrivain de Jair Bolsonaro, exilé aux États-Unis, a de son côté forgé sur Twitter le nom de « Macrocon ».
Le fils de Jair Bolsonaro, Eduardo, un député et possible prochain ambassadeur du Brésil à Washington, avait retweeté vendredi une vidéo de violentes manifestations de gilets jaunes en France avec le texte : « Macron est un idiot ».
L’Amazonie a jeté de l’huile sur le feu d’une relation franco-brésilienne qui s’est tendue après l’arrivée au pouvoir à Brasilia du président d’extrême droite.
Jair Bolsonaro avait infligé un affront diplomatique fin juillet au ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, en visite à Brasilia, en annulant leur rencontre.
Il avait posté sur Facebook un direct dans lequel on le voyait se faire couper les cheveux à l’heure prévue du rendez-vous, qui avait été annulé « pour des questions d’agenda ».
M. Le Drian, qui avait apparemment eu le tort de rencontrer des ONG brésiliennes souvent hostiles à Jair Bolsonaro, avait ironisé sur cette « urgence capillaire ».
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