Après la découverte d’un colis contenant drogues et portables sur le rebord de la fenêtre d’un surveillant ce 30 novembre, le personnel de la maison d’arrêt de Brest (Finistère) a découvert deux autres colis sur le toit.
Les agents pénitentiaires n’attendaient pourtant aucun colis. Ce samedi 30 novembre, un surveillant à la maison d’arrêt de Brest à eu la surprise lors sa prise de service de voir qu’un colis était posé sur le rebord extérieur de la fenêtre de son bureau.
Selon nos confrères de Ouest-France, il contenait « quelques grammes de cannabis, trois téléphones portables, deux paires d’écouteurs et deux chargeurs ». « Là, ils se sont trompés de fenêtre, mais habituellement, ils livrent directement les détenus », assure Reynald Cochennec, délégué syndical FO-Pénitentiaire à Brest.
À la suite de cet incident, les surveillants ont frappé à la porte de la cellule voisine. Leurs soupçons se sont confirmés quand ils ont constaté que le détenu qui s’y trouvait possédait plus de 100 grammes de cannabis, de l’herbe et un grappin bricolé pour récupérer ce genre de colis. Selon le quotidien régional, plusieurs autres livraisons de stupéfiants ont été interceptées dans la même journée, notamment plusieurs larguées par un drone sur le toit de l’infirmerie.
À l’intérieur, les colis contenant plusieurs centaines de grammes de résine de cannabis et des téléphones ont été interceptés. « On a déjà retrouvé un couteau en céramique dans un colis, des couteaux opinel en cellule », témoigne Thierry Labro, délégué syndical Ufap-Unsa à la prison de Brest auprès de France 3 Régions.
« On a plus de problèmes de comportements »
Outre les armes, les surveillants s’inquiètent du type de drogue qui parvient jusqu’aux détenus. « Désormais, on a de la cocaïne, de l’héroïne, du crack, énumère Thierry Labro. On a plus de pathologies, de problèmes de comportement. » De plus en plus de violences liées à la drogue sont recensées au sein cet établissement pénitentiaire.
Face à ces problématiques, les syndicats réclament des moyens supplémentaires, notamment l’installation de brouilleurs pour contrer les drones et les téléphones portables. Actuellement, seuls 20% des établissements pénitentiaires en France sont équipés de ces dispositifs.
Selon une enquête menée par l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), près de 80 % des détenus français auraient déjà consommé au moins une fois pendant leur détention une substance psychoactive, y compris du tabac.
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