Publié dimanche soir sur Facebook, le récit de Frédéric Habasque a suscité de nombreux commentaires. Âgé d’une quarantaine d’années, le Malouin a expliqué avoir été pris pour cible par deux chasseurs qui l’auraient confondu avec un faisan.
« On s’était levé tôt avec un ami pour aller profiter des vagues sur la plage de Lostmarc’h. Le soleil était rasant, il y avait des petits bancs de brume qui s’accrochaient un peu partout, c’est très beau à cette heure-là en général », commence Frédéric Habasque.
Ce passionné de surf et son ami comptaient profiter du dimanche 21 octobre pour apprivoiser quelques vagues sur la presqu’île de Crozon, quand ils ont été pris pour cible par deux chasseurs à mi-chemin de leur spot favori.
Deux coups de feu qui claquent sans crier gare et poussent les deux hommes à se jeter à terre.
« On a eu le même réflexe en même temps, et on a entendu des plombs tomber à 50 centimètres de nous », explique Frédéric Habasque.
En se relevant, les surfeurs aperçoivent deux chasseurs qui les toisent à environ 150 mètres de là.
« Ils nous regardaient l’air ahuri », poursuit le Malouin.
« Je suis complètement sorti de mes gonds, et j’ai commencé à les incendier de bêtises, ça a duré deux à cinq minutes non-stop. Ils ne répondaient pas, jusqu’à ce qu’ils finissent par me dire : ‘Ta gueule !’, et qu’ils aillent se cacher dans les broussailles – ce qui m’a rendu encore plus énervé. »
Les deux hommes conviennent finalement de ne pas poursuivre les chasseurs mais décident d’appeler les gendarmes pour faire constater les faits, sans porter plainte.
« Est-ce que c’est bien la chasse, pas bien la chasse, ce n’est pas le sujet ! Par contre, est-ce que c’est normal de devoir faire attention à ne pas se faire tirer dessus quand on se promène dans les chemins ? », interroge Frédéric Habasque.
« Je n’ai jamais entendu un coup de feu aussi fort de toute ma vie, alors que ça fait 40 ans que je vis à la campagne, et que les tirs de chasse ne m’ont jamais dérangé. Là, pour qu’on ait tous les deux un tel coup de frousse, et qu’on se jette à terre, c’était vraiment un moment particulier ! »
La société de chasse de Crozon affirme pour sa part que les deux tireurs visaient un faisan qui s’envolait.
« Quand on est monté au parking pour appeler les gendarmes, on a vu d’autres surfeurs passer, et avec le soleil rasant dans les yeux, dans les buissons de 1,5 m de haut, seules les têtes dépassent, on peut confondre les gens qui se promènent avec un lapin ou un faisan », abonde M. Habasque.
« C’est irresponsable de leur part ! […] il est anormal que des gens tirent dans des endroits aussi fréquentés », ajoute-t-il.
Largement relayé sur les réseaux sociaux, son témoignage a suscité de nombreux commentaires, contribuant à alimenter une polémique vivace autour de la pratique de la chasse.
Certains internautes n’ont d’ailleurs pas hésité à mettre en doute l’authenticité du récit de Frédéric Habasque.
« En surf, on porte des combinaisons noires, on ne va pas se mettre à porter du fluo, des grelots, des trompettes pour que les chasseurs ne nous confondent pas avec des animaux ! Ce n’est pas dans ce sens-là que ça doit fonctionner », conclut le surfeur.
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