Bretagne : il obtient un arrêt de travail pour des problèmes de dos et participe à 16 courses de vélo

17 novembre 2018 18:57 Mis à jour: 19 novembre 2018 01:25

Arrêté par son médecin pour des problèmes de dos, un manutentionnaire breton n’a pourtant pas hésité à participer à une compétition cycliste de 250 km dès le lendemain de son arrêt de travail. Son employeur et la Caisse primaire d’assurance maladie des Côtes-d’Armor ont déposé plainte contre lui.

Au mois d’avril 2017, un manutentionnaire employé par une société de logistique basée à Plaintel, dans les Côtes-d’Armor, obtient un arrêt maladie pour des problèmes de dos.

Âgé de 34 ans, l’homme se plaint de douleurs au niveau des lombaires après avoir soulevé un colis de 6 kilos. Arrêté pendant une semaine, il participe pourtant à une compétition de vélo dès le lendemain de l’obtention de son arrêt maladie et parcourt 250 km en deux jours, enchaînant trois étapes selon Le Figaro.

Une situation qui va se répéter régulièrement entre le 8 mai et le 16 août 2017, période au cours de laquelle le salarié incriminé verra son arrêt de travail prolongé à plusieurs reprises. En parallèle, il participera à 16 compétitions sportives.

Des performances que ce passionné de cyclisme relaiera d’ailleurs abondamment sur les réseaux sociaux, publiant plusieurs photos sur sa page Facebook. Des clichés modérément appréciés par ses collègues.

Après avoir découvert le pot aux roses, son entreprise finira par le licencier pour inaptitude avant de déposer plainte.

Accusant le prévenu de ne pas avoir respecté le repos prescrit pendant son arrêt de travail, la Caisse primaire d’assurance maladie des Côtes-d’Armor (CPAM) se constituera partie civile et demandera le remboursement des indemnités journalières de sécurité sociale perçues.

Tandis que l’avocat de la société de logistique faisait remarquer à la cour que le poids de la bicyclette – soit 6 kilos – que l’accusé chargeait et déchargeait de sa voiture à chaque étape des courses auxquelles il participait était le même que celui du colis censé être à l’origine de son mal de dos, le procureur a pour sa part demandé une expertise médicale afin de démontrer le caractère frauduleux de l’arrêt maladie obtenu par le salarié.

Celui-ci s’est défendu en affirmant qu’il n’avait « pas simulé ». « Mon médecin ne m’a jamais dit de ne pas faire de vélo », a-t-il ajouté.

Le jugement du tribunal correctionnel de Saint-Brieuc doit être rendu le 31 janvier 2019.

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