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Bretagne : les étudiants ont faim, le Crous leur sert des portions «insuffisantes»

novembre 4, 2022 11:43, Last Updated: novembre 4, 2022 11:43
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Dans les restaurants universitaires en Bretagne, les étudiants ont faim. Sur les réseaux sociaux, les photos des maigres repas qui leur sont servis défilent. Le Crous de Bretagne est conscient de la situation, mais fait face à une inflation galopante.

Le 28 octobre dernier sur Twitter, l’Union Pirate – qui est le premier syndicat étudiant de Rennes 2 – a dénoncé les portions servies dans les restaurants universitaires du Crous de Bretagne. Outre la quantité, il a également montré du doigt la qualité des repas servis.

« Ils coupent même les petites tartes en deux »

Que ce soit un sandwich garni de quelques menus morceaux de poulet et d’une infime quantité de salade, ou une choucroute servie sans chou et accompagnée d’une unique pomme de terre, ou encore une minuscule part de tarte salée agrémentée d’une seule feuille de salade, les images de ces maigres portions servies au sein des restaurants universitaires en Bretagne ont fait réagir les internautes sur les réseaux sociaux. Sans compter l’attente pour accéder au self, qui est parfois très longue et oblige de nombreux étudiants à se rabattre sur d’autres solutions.

Le prix d’un repas au Crous est de 3,30€, mais pour les boursiers, il n’est que d’un euro. Ce tarif boursier avait été mis en place après le premier confinement de Covid, puis pérennisé face à la précarité de nombreux étudiants.

L’Union Pirate souhaite faire réagir aussi bien la direction du Crous de Bretagne que le président de la République. Les trois mots lancés sont sans équivoque : « On a faim. » Le syndicat pointe ces portions alimentaires « drastiquement réduites » sur Twitter, certifiant qu’à Rennes 2 on coupait « même les petites tartes en deux avant de les mettre dans les assiettes ».

Des recettes pas « suffisamment rassasiantes »

De son côté, le Crous de Bretagne s’était exprimé dans un communiqué diffusé le 16 septembre dernier. Dans un objectif de lutte contre le gaspillage alimentaire, le Crous de Bretagne avait expliqué travailler sur les recettes « pour servir les quantités préconisées, avec un grammage réglementaire, défini dans un référentiel précis ». Il avait toutefois reconnu que certaines de ces recettes n’apparaissaient pas « suffisamment rassasiantes » et devaient être « revues ».

L’établissement est, comme tous les Français, confronté à la flambée des prix des denrées alimentaires. La direction avait en effet souligné dans son communiqué connaître une forte augmentation des coûts de production, atteignant « près de huit euros par repas ». Elle avait également pointé des « difficultés d’approvisionnement ».

Samya Mokhtar, vice-présidente de l’Unef en charge des affaires sociales, a rappelé auprès de BFMTV que les budgets des Crous dépendent des dotations de l’État, celles-ci étant insuffisantes. « Cela fait des années que les Crous sont en difficulté financière, où on sonne l’alarme, et où les Crous le font aussi. Là, on arrive à un point vraiment compliqué, avec un impact très concret sur les étudiants », a-t-elle signifié. Et la situation ne risque pas de s’améliorer, étant donné que la précarité des étudiants augmente, ce qui a une incidence directe sur la fréquentation des restaurants universitaires. BFMTV parle d’une hausse de 24% sur l’Hexagone, par rapport à l’avant Covid.

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