Un loup solitaire a été filmé sur la commune de Berrien, dans les monts d’Arrée, ce mercredi 4 mai 2022. Il s’agit de la première trace d’un loup en Bretagne depuis cent ans.
Un loup gris, seul et éloigné des zones où l’espèce est connue pour être installée, est passé devant un piège photographique sur la commune de Berrien (Finistère) ce mercredi 4 mai. « À ce stade, cette observation dans le Finistère ne permet pas d’affirmer que le loup s’installe dans le département », a précisé la préfecture, selon CNews.
Pour Franck Simonnet, chargé de mission au sein du Groupe mammalogique breton, il ne s’agit pas d’une surprise. « On s’attendait à ce qu’un loup arrive en Bretagne, sans savoir si ce serait en 2020 ou en 2030 », a‑t‑il déclaré au Télégramme.
« Il poursuivra sa balade tant qu’il n’aura pas trouvé de congénère pour se reproduire », ajoute‑t‑il, assurant qu’« il peut se passer des années entre le passage d’un loup solitaire et l’implantation d’une meute. » Pour que l’espèce puisse s’ancrer à nouveau en Bretagne, il faut qu’un autre loup de sexe opposé le trouve afin qu’ils puissent se reproduire.
Un loup de souche italienne ?
Il y aurait 624 loups gris en France, d’après un bilan établi cet hiver par l’Office français de la biodiversité cité par RMC. En 2021, la population de canis lupus adultes était estimée à 580 contre 530 l’année précédente.
Le loup observé dans le Finistère peut provenir soit de la souche italienne, la plus commune, soit de la souche germano‑polonaise. « La plus grande probabilité, c’est que ce soit un loup de souche italienne, qui vienne du Massif Central », remarque François de Beaulieu, porte‑parole du groupe Loup Bretagne.
Un animal très discret
« Il a forcément fait quelques centaines de kilomètres, mais il a de grandes capacités de déplacement et de discrétion. Car à priori, il n’a été signalé dans aucun des départements bretons où il a forcément dû passer pour arriver jusqu’ici », ajoute‑t‑il.
Pour Franck Simmonet, il est possible que l’individu filmé reste longtemps sur ce territoire, « s’il trouve de quoi se nourrir », mais il se peut aussi qu’il rebrousse chemin.
Un danger pour les troupeaux ?
Quant à savoir si les éleveurs bretons doivent avoir peur pour leurs moutons, le chargé de mission ne peut pas répondre à cette question. D’un côté, « le loup se nourrit avant tout de proies sauvages », mais d’un autre, il est possible qu’il ait déjà attaqué des troupeaux et « c’est passé pour des attaques de chiens errants ».
Il se veut toutefois rassurant : « Si ça se trouve, on n’aura plus jamais de nouvelles de lui. »
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