Ce homard bleu est déjà une star chez Florian Coursin, poissonnier de Plouha (Côtes-d’Armor). C’est un pêcheur qui le lui a cédé, par crainte qu’il ne finisse dans une casserole. Le Breton souhaiterait qu’un aquarium le récupère mais peine à en trouver un qui l’accepte. Son histoire circule largement sur les réseaux sociaux.
Lorsque ce pêcheur de Saint-Quay-Portrieux a trouvé cette femelle homard dans ses filets, le 24 février dernier, il n’a pas souhaité la vendre à la criée. Il l’a donc confiée au patron de la Cabane du Pêcheur, Florian Coursin. « Il savait que je n’allais pas le mettre sur l’étal ou le manger ! » explique ce dernier à Actu.fr.
Un seul spécimen sur un million
La couleur bleu vif de ce homard serait due à une mutation génétique. Selon une étude américaine, il n’existe qu’un seul spécimen sur un million ayant cette caractéristique particulière, indique le poissonnier. « Le bleu a pris l’ascendant. Par cette même anomalie, il en existe aussi des entièrement blancs, roses ou jaunes », précise-t-il encore.
Évidemment, un crustacé aussi rare, ça attire les foules. « Si on avait fait payer l’entrée pour venir voir notre aquarium, on aurait gagné de l’argent », plaisante Florian Coursin. « Certains plus anciens qui n’ont pas eu vent de l’histoire par internet, ou bien des parents avec leurs enfants, viennent voir la jolie petite bébête. C’est rigolo, cela crée du lien », poursuit-il.
Neo Media a même contacté le poissonnier pour qu’il réalise une vidéo. Postée sur le compte Instagram du média, celle-ci a rencontré un vif succès. «Elle est déjà à un million de vues et 2000 partages. C’est complètement dingue », admet le patron de la Cabane du Pêcheur, qui a baptisé le homard Nabilouche, faisant référence à la star de la téléréalité Nabilla devenue célèbre depuis son fameux « Allo quoi ! ».
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« Si je ne trouve pas preneur, le homard sera relâché en mer »
Pour autant, Florian Coursin n’arrive toutefois pas à trouver un refuge pour cette femelle, âgée de 3 ans et pesant environ 600 grammes. « Je me suis dit que sa place était dans un grand aquarium et un bel écosystème », souligne-t-il. Il a tenté de contacter Océanopolis à Brest, mais ce Centre de Culture Scientifique dédié à l’Océan a déjà 5 homards exposés et 3 en réserve. Il n’a pas eu plus de chance avec l’aquarium de Trégastel et celui de Saint-Malo.
« Ils ne peuvent mettre qu’un homard par bassin sinon les crustacés s’attaquent et se mangent entre eux. C’est d’ailleurs pour ça que nous, dans nos viviers, on leur attache les pinces avec un élastique », nous apprend le poissonnier. « Là, j’attends une réponse du Croisic… En cas de refus, il restera Audierne et Concarneau. Mais après j’arrête. Je me suis fixé une limite de 3 heures de route », avance-t-il.
Actu.fr mentionne que dans un aquarium, la durée de vie des homards est deux fois plus élevée qu’en pleine nature, et ils peuvent ainsi vivre jusqu’à 40 ans.
« Si je ne trouve pas preneur, le homard sera relâché en mer », prévient le poissonnier, tout en sachant que cela signerait son arrêt de mort. « Le relâcher dans la mer, c’est prendre le risque qu’il soit mangé dans l’année par une personne qui n’aura pas la délicatesse de le préserver », conclut-il.
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