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Brexit: Barnier rejette des éléments clés du plan britannique

septembre 7, 2018 17:05, Last Updated: septembre 7, 2018 17:12
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Le négociateur en chef de l’Union européenne, Michel Barnier, a prévenu que des éléments clés du plan britannique sur les relations commerciales post-Brexit n’étaient « pas acceptables », selon des commentaires publiés vendredi par une commission parlementaire britannique.  M. Barnier a fait valoir que l’UE n’accepterait pas les propositions de Londres sur la création d’une zone de libre-échange pour les biens industriels et la possibilité que le Royaume-Uni collecte les droits de douanes sur les biens entrant sur son territoire à destination de l’UE.

La première ministre britannique Theresa May, prévoyait le maintien de liens commerciaux étroits avec l’UE

Cela « remettrait en question l’intégrité même de notre marché unique  C’est totalement hors de question », a-t-il dit aux membres de la commission sur le Brexit de la chambre des Communes, lors d’une audition à Bruxelles lundi.  Ces commentaires apportent de l’eau au moulin à ceux qui multiplient les critiques contre le plan dit de « Chequers » défendu par la Première ministre britannique Theresa May, prévoyant le maintien de liens commerciaux étroits avec l’UE.  Ce plan est critiqué tant par les partisans du Brexit au sein du Parti conservateur de Mme May que par certains défenseurs d’un maintien du Royaume-Uni dans l’UE.

80% des termes du divorce ont  été approuvés

M. Barnier a répété que 80% des termes du divorce avaient été approuvés, tout en prévenant que l’ensemble risquait de tomber à l’eau si aucun accord ne se dégageait concernant la frontière entre la province britannique d’Irlande du Nord et l’Irlande, membre de l’UE.  Londres comme Bruxelles s’opposent au rétablissement de contrôles frontaliers dans la zone, de peur de menacer le fragile accord de paix en Irlande du Nord, mais divergent sur les moyens de les éviter.

L’UE a donc demandé à Londres de travailler à une solution dite de « backstop » (ou « filet de sécurité »), qui s’appliquerait faute de meilleure solution négociée entre les deux parties. Mais le gouvernement de Theresa May craint que ce backstop qui maintiendrait l’Irlande du Nord au sein de l’union douanière et du marché unique ne compromette l’intégrité territoriale du Royaume-Uni.  « S’il n’y a pas de backstop opérationnel pour l’Irlande, il n’y aura pas d’accord », a mis en garde M. Barnier.

DC avec AFP

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