Brexit: le Royaume-Uni quitte l’Union européenne avec panache

Par Epoch Times avec AFP
31 janvier 2020 05:37 Mis à jour: 31 janvier 2020 17:23

Pour la dernière fois, les Britanniques se sont réveillés vendredi 31 janvier en étant citoyens de l’Union européenne, et les titres de la presse reflétaient l’enthousiasme des partisans du Brexit comme l’appréhension de ceux qui voulaient rester dans l’UE.

« Oui, on l’a fait! », proclamait le Daily Express, un tabloïd qui a fait ardemment campagne pour la séparation.

Le titre surmontait une carte de la Grande-Bretagne formée de unes du journal pendant les 43 mois qui se sont écoulés depuis le référendum de juin 2016. Cette période a vu arriver et passer trois dates-limites pour le Brexit, avant que le Parlement britannique ne ratifie finalement l’accord de divorce.

« Une nouvelle aube pour la Grande-Bretagne », titrait un autre tabloïd pro-Brexit, le Daily Mail. « A 11 heures ce soir notre fière nation quitte finalement l’UE – toujours amie avec l’Europe, mais libre et de nouveau indépendante après 47 ans ».

Le quotidien de gauche The Guardian exprimait sa préférence pro-UE, titrant « Petite île » et décrivant le Brexit comme « le plus grand pari depuis une génération ».

Le Times publiait sur sa une un article de Boris Johnson dans lequel le Premier ministre pro-Brexit développe ses idées sur l’accord de libre échange qu’il souhaite à présent conclure avec l’UE, sur le modèle d’un récent accord entre le bloc européen et le Canada. « Le Premier ministre veut un accord commercial avec Bruxelles dans le genre de celui avec le Canada », écrivait le Times.

Pour le Financial Times, « la Grande-Bretagne tire sa révérence et quitte l’UE avec un mélange d’optimisme et de regret ».

« Ça a été un sacré voyage », titrait City AM, un journal gratuit destiné aux entreprises, au-dessus d’un dessin représentant un petit train de montagnes russes avec les visages des principaux acteurs de la saga du Brexit.

Parmi ces visages, une Angela Merkel à la mine sombre et un Nigel Farage jubilant et brandissant un verre de bière. Chef du parti anti-UE Ukip puis du Brexit Party, M. Farage a été l’un des adversaires les plus actifs de l’Union européenne.

« Ce n’est pas une fin mais un commencement », proclamait le Daily Telegraph, publiant des déclarations faites par Boris Johnson avant un conseil des ministres qui se tient vendredi à Sunderland, ville du nord-est de l’Angleterre où les électeurs ont voté massivement pour le Brexit.

Le tabloïd Daily Mirror consacrait la plus grande partie de sa une non pas au Brexit, mais aux 150 Britanniques placés en quarantaine en raison de l’épidémie de coronavirus. Le deuxième titre était « Brexit Day ». « C’est le moment de rassembler le pays », commente le journal.

En Ecosse, où les électeurs étaient majoritairement favorables au maintien dans l’UE, la tonalité était bien différente.

Le Scotsman, quotidien d’Edimbourg, titrait amèrement « Adieu, pas au revoir », et déclinait le mot « Adieu » dans 24 langues européennes.

Le Daily Record n’était pas plus optimiste, résumant ainsi la situation post-Brexit: « Floués: isolés, moins prospères, plus faibles et divisés ».

Le tabloïd anglais Daily Star n’a pas résisté à une plaisanterie. « Ce soir sera un vrai MOMENT HISTORIQUE pour notre grande nation », clamait le quotidien. « Oui, c’est la fin du Dry January! », le mois de janvier sans alcool, une pratique de plus en plus populaire chez les Britanniques qui ont abusé de la boisson en décembre.

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